Monsieur le Président, pendant votre campagne électorale et même au lendemain de votre élection en 2012 , vous faisiez une annonce : vous proposiez une réduction de votre mandat, qui de 7 ans passerait à 5 ans.
Quelques années plus tard, le pouvoir, la cupidité, et les intérêts personnels semblent devoir conduire à l’abandon de cette mesure.
A une année de la fin de votre mandat, si on s’en tient à votre engagement bien-sûr, on ne sait pas à quand vont se tenir les élections présidentielles.
Finalement, contre votre parole, contre vos électeurs, vous avez décidé de changer d’avis? Les référendums annoncés en plus de nous faire perdre du temps et de l’argent, confortent l’idée que vous voulez changer d’avis.
Je me contenterai donc de mettre en exergue votre changement d’attitude, un changement d’attitude qui vous situe bien loin du candidat pour lequel 60% des sénégalais ont choisis. La majorité des sénégalais ont voté pour vous au second tour des élections présidentielles, pour les idées que vous représentez ; les idées de rupture de la bonne gouvernance. Que faites vous de ces idées, que reste t-il de ces valeurs à l’heure actuelle?
Au cas ou vous réussissez à ne pas réduire votre mandat, vous n’auriez pas honte?, serais-je tenté de vous demander.
Question à vrai dire inutile, puisque la réponse est à l’évidence négative.
Monsieur le Président, la réduction du mandat a été une promesse électorale certes, mais vous l’avez réitérée une fois président donc le respecter c’est non seulement respecter votre engagement mais aussi respecter toute l’autorité et la solennité de la parole présidentielle.
Toutefois ne pas réduire votre mandat à cinq ans ce serait tromper les sénégalais!
Par conséquent nous vous invitons à «respecter la parole présidentielle» prononcée devant le peuple. Cette parole est infaillible.
Le non-respect de la parole présidentielle peut être à l’origine de plusieurs problèmes, l’histoire ne manque pas d’exemples qui montrent combien cette pratique est dangereuse en termes de stabilité mais aussi et surtout de crédibilité institutionnelle.
Par Papa Makhtar Diallo, activiste, chroniqueur,
Président du mouvement
citoyen les indignés et
membre du Fpdr