6 janvier 2018 – 6 janvier 2020. Il y a 2 ans, jour pour jour, qu’un massacre a été perpétré dans la forêt de Bayotte, dans la région de Ziguinchor, faisant 14 morts sur le coup et suscitant une vive émotion au sein de l’opinion.
Les rescapés vivent dans des difficultés réelles. D’ailleurs, deux ans après le drame, un d’eux, âgé de 60 ans, est décédé des suites des blessures subies lors du massacre, perpétré en 2018. Demba Diao est mort il y a deux semaines, portant ainsi le bilan à 15 morts.
Parties à la recherche de bois dans cette forêt de la Casamance, les victimes, des bûcherons, ont été sauvagement exécutées. L’enquête menée par la gendarmerie a permis l’arrestation de 16 personnes considérées comme les présumés auteurs de ce massacre.
Marqué à vie par ce drame, Mamadou Sané, parmi les rescapés, est en proie à des difficultés de santé depuis 2 ans. Il en appelle à l’aide de l’Etat pour prendre soin de sa famille. La quarantaine, il boitille du pied gauche, la partie de son corps atteinte par balle ce jour-là.
« C’était très difficile, je vous l’avoue mais Dieu merci, je commence à m’en remettre. Quand j’ai été atteint par balle, j’ai été sauvé par un ami qui m’a évacué sur sa moto à l’hôpital », a-t-il relaté, au micro de la Rfm. Père de 3 enfants, il dit avoir ennuis de santé, faute de suivi médical dont il aurait dû bénéficier. « Je suis resté avec la balle pendant 5 jours, on m’a fait valser plusieurs jours avant de me prendre en charge, et on m’a assuré que je n’étais plus dans une phase critique. »
Aujourd’hui, il fait des aller-retours entre son foyer et le tribunal où il est attendu depuis quelque temps sur le dossier révèle-t-il. « Le juge nous convoque régulièrement, j’y suis allé au moins en 3 reprises. Ils m’ont demandé si je voulais exiger réparation par rapport au préjudice subi, je leur ai dit ’’oui’’. » Tout ce qu’il demande aujourd’hui, c’est de l’aide venant des autorités. Car explique-t-il, « c’est dénigrant de demander de l’aide tout le temps. Ce que je désire aujourd’hui, c’est que les autorités me viennent en aide pour que je puisse entreprendre et venir en aide à ma famille. »
Les familles des victimes sont toujours dans l’attente du procès.