« Coup de force constitutionnel ; « révision constitutionnel prolongeant le mandat du président de la République »; « Rétablissement calendrier électoral ». Les qualificatifs estampillant la décision du Président Macky Sall de reporter la Présidentielle font florès aussi bien à l’Etranger qu’au Sénégal. Morceaux choisis…
Profonde préoccupation concernant le report de l’élection présidentielle initialement prévue le 25 février au Sénégal.
Une préoccupation du reste unanime de l’interruption in extremis du processus électoral, ce 3 février, par Macky Sall, gagne aussi la communauté internationale.
Cette atteinte à la démocratie et à l’État de droit font réagir les États-Unis qui appellent à la tenue de la Présidentielle. Le Département d’État des États-Unis, par son porte-parole Matthew Miller, appelle le Sénégal à respecter sa Constitution ainsi que ses lois électorales en organisant l’élection présidentielle sans délai.
Dans la mouvance, le Sénat américain demande à Macky Sall d’annuler, sans autre forme de procès, sa décision de reporter les Elections.
Dans un nouveau communiqué émis le 6 février 2024 depuis Abuja, la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) préoccupée face à la situation actuelle au Sénégal, hausse le ton et demande de rétablir le calendrier électoral.
Changer de règles du jeu à la dernière minute n’est ni sain ni rassurant, a réagi mardi, dans un Edito, Marwane Ben Yahmed, Directeur de publication de Jeune Afrique.
Au Sénégal, le Forum Civil, branche locale de Transparency International, refusant de s’engager dans le dialogue national proposé par le Président Sall, dénonce une ‘véritable agression contre la Constitution’ et un mépris du peuple souverain par le pouvoir en place.
Entre autres, pour le professeur Babacar Gueye, constitutionaliste, cette loi est inconstitutionnelle et viole de manière intolérable la Constitution, notamment l’article 103 qui stipule la durée maximale du mandat présidentiel à 5 ans, et qui ne peut faire l’objet de révision ».