Le président de la République a finalement officialisé le report des élections locales qui a fait l’objet d’un consensus fort entre les différents pôles participant au dialogue politique. Et par conséquent, le gouvernement a choisi la prorogation du mandat des élus locaux à la place de l’installation de délégations spéciales.
C’est maintenant officiel ! Les élections locales ne se tiendront plus le 1er décembre. La décision a été prise par le président de la République, Macky Sall, mercredi, en Conseil des ministres. Cependant, pour l’heure, aucune nouvelle date n’est encore programmée pour l’organisation de ces joutes électorales. L’on en saura davantage qu’après les travaux de la Commission cellulaire du dialogue politique qui, sans doute, pourrait proposer une date. Mais il n’y a pas que le report des élections, il y a aussi la prorogation du mandat des conseillers départementaux et municipaux. Une option qui écarte, en conséquence, l’installation de délégations spéciales dans les mairies et conseils départementaux. Déjà, les acteurs présents au dialogue politique avaient trouvé «un consensus fort» autour sur ce report qui devrait être acté par le gouvernement.
Au mois de juillet dernier, certains acteurs du dialogue politique avaient proposé une nouvelle date pour ces élections repoussées à l’époque pour une deuxième fois. Finalement, rapporte-t-on, la question a été mise en suspens par le Général Mamadou Niang et son équipe. «J’invite les différentes entités de la plénière à venir à la prochaine rencontre avec des propositions sur l’évaluation du processus électoral mais aussi avec des propositions de canevas et de découpage des séquentiels pour la conduite des réflexions sur les points abordés selon l’ordre établi (…). La nouvelle date pour les élections départementales et municipales dépendra du rythme du travail de la commission», avait déclaré le président de la Commission cellulaire sur le dialogue politique. Entre temps, il y a eu du nouveau dans le champ politique avec la décision du Parti démocratique sénégalais (Pds) qui avait boycotté les concertations. Au Palais présidentiel samedi dernier, Macky Sall et Abdoulaye Wade avaient affirmé, dans une déclaration commune, que des questions comme le processus électoral ou encore le statut du chef de l’opposition seront versées au dialogue politique.