Le chanteur ivoirien souhaite que Macky libère Karim parce que « le Sénégal qui est un modèle démocratique en Afrique, enverrait ainsi un signal aux pays d’Afrique et que le pardon est l’une des matières premières du continent ». « Il faut désamorcer la bombe », a dit Alpha Blondy, ambassadeur pour la Paix de la Cedeao dans un entretien avec la Radio Futurs Médias (rfm).
Alpha Blondy, a ainsi lancé un appel au Président Macky Sall pour la libération de Karim Meïssa Wade condamné à six (6) ans de prison ferme, par la Crei, pour enrichissement illicite. Pour la star du reggae ivoirien, « c’est pour préserver la cohésion sociale ». C’est moi qui ne suis pas au Sénégal, ou bien Alpha Blondy est dans un autre nuage qui s’appelle Sénégal ?
Alpha parle d’un « climat de désordre ». J’estime que le désordre s’est installé dans la tête d’Alpha Koné, frère de Aicha et de Daouda Koné ou Daouda sentimental, pour les fans. La phrase d’Houphouët Boigny qui « préfère l’injustice au désordre » peut s’appliquer à la Côte d’Ivoire et non au Sénégal. Car nous avons vu ce que l’injustice (l’Ivoirité) a créé comme désordre insécuritaire dans ce pays, en dix ans.
Donc, le reggaeman ivoirien souhaite que « le Président sénégalais fasse libérer Karim Wade », comme si c’est le président Sall qui détient Karim Wade et non la justice sénégalaise. A moins qu’Alpha insinue que la justice est enchaînée dans mon pays, ce qui est une offense scandaleuse et condamnable. De quoi je me mêle et pour qui se prend Alpha Blondy, pour une telle fantaisie ?
S’il vous est triste de voir le vieux Wade vouloir devenir candidat (à la prochaine Présidentielle) parce que son fils est en prison, l’émotion n’affecte que votre inclinaison politique. Les sénégalais qui sont assez patriotes ont tourné cette page, se réservant de commenter une décision de justice, par pudeur républicaine, y compris des libéraux depuis la fin du procès.
Si Alpha pense que Karim a compris, tant pis. La justice sénégalaise n’a pas besoin de s’assurer que tel ou tel a compris, mais fait plutôt son travail, malgré les menaces et intimidations qui peuvent surgir de tel ou tel camp, pour influer sur la décision du tribunal. Tribunal ! Ce à quoi s’essaie aussi l’ONU, dans une confusion. L’Onu qui est violée au quotidien par les USA et Israël.
Quand Blondy affirme que « pour Macky Sall, le seul fait qu’il a arrêté Karim est déjà un acte très fort », je me demande s’il était lucide en débitant un tel propos irréfléchi. Au Sénégal, les présidents n’arrêtent pas des citoyens mais la police, la gendarmerie sous les ordres de la justice, libre et indépendante. J’en veux pour exemple la libération de madame Aïda Ndiongue. Sabari, Alpha ! Pardon !
Mamadou Lamine BA
Citoyen sénégalais
