L’union fait la force. Les professeurs de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) soutiennent leurs étudiants dans leur lutte pour la réouverture du campus social de l’université. Ces professeurs membres du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES) réclament la reprise immédiate des cours en présentiel. Ils estiment que les motifs avancés par les autorités administratives ne sont pas valables.
Ainsi, les professeurs ont décrété une grève de 48 heures à partir de ce lundi 6 novembre pour exiger la réouverture immédiate de l’université. Ils incitent toutes les autres universités à se joindre à leur mouvement pour obtenir gain de cause.
« Nous avons décrété une grève de 48 heures ce lundi et mardi pour dénoncer ce qui se passe dans les universités. Nous appelons tous les collègues des autres universités à se joindre à nous, parce que les motifs avancés dans la fermeture de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar ne sont pas valables. Ce qui est impardonnable, c’est que les autorités administratives ont aussitôt fermé le campus juste après le saccage. Ce qui veut dire qu’ils avaient largement le temps pour réparer les dégâts, chose qu’ils n’ont pas faite. Ils ont attendu jusqu’au dernier moment pour priver les étudiants de leurs études et ce n’est pas normal. La seule raison qui les a poussées à fermer l’université reste la politique et ça, tout le monde le sait déjà », fait savoir David Célestin Faye, le secrétaire général de SAES sur RFM.
Selon,le syndicaliste,les nouveaux bacheliers risquent de payer les pots cassés de cette décision de fermeture de l’UCAD. «On n’a rien appris au courant de l’année 2022-2023. On a pratiquement rien fait et les conséquences risquent d’être trop lourdes sur les nouveaux bacheliers. Ils risquent de se confronter à un retard, car les étudiants n’ont pas encore terminé l’année 2022-2023 et les enseignements à distance n’ont rien réglé ici. En plus de cela, il y a des enseignants à qui l’on n’a pas encore payé leur salaire. Et c’est comme si ces doléances que nous posons sur la table ne préoccupent pas le ministère de l’Enseignement supérieur. Il continue de faire la sourde oreille. Il ne nous considère pas. Il n’est préoccupé que par la politique. Mais nous allons mener le mouvement si toutefois les autorités décident de continuer la fermeture de l’université sans raison », ajoute-t-il.