S’il y a quelqu’un que le renvoi du « verdict » sur la constitution du groupe parlementaire des libéraux n’agrée pas, c’est bien Aïda Mbodj. La présidente du Conseil départemental de Bambey dénonce une forfaiture d’autant plus que les commissions ne peuvent être installées puisqu’elles sont réparties au prorata des groupes.
‘est une chose inédite, c’est-à-dire que c’est la première fois, depuis la naissance de cette Assemblée nationale, qu’une installation du bureau reste incomplète, tout simplement parce qu’on n’a pas pu installer les groupes. En fait, les groupes constituent la cheville ouvrière de l’Assemblée nationale. Le président a annoncé la constitution de commission, demain (aujourd’hui), et on peut installer les présidents de commissions. Mais, on ne pourra pas installer les contenus des commissions, c’est-à-dire la composition du bureau des commissions, parce que c’est réparti au prorata des groupes et ce sont les groupes qui envoient les membres des commissions par les députés qui animent les groupes. Donc, c’est pratiquement impossible de faire fonctionner l’Assemblée nationale sans les groupes », a expliqué Aïda Mbodj.
S’en prenant au gouvernement, la député libérale martèle : « Je pense qu’ils ont commis une forfaiture par les actes que pose ce gouvernement. Il appartenait à la direction de l’Assemblée nationale de dire le droit. Je remercie la presse qui a pu, depuis deux jours, donner la parole à des constitutionnalistes, à des experts. Je pense qu’ils ont tous théorisé l’article 22 et je pense qu’on ne peut pas s’appuyer sur l’article 22 pour dénier à un parti son droit de constituer son groupe. D’autant plus que le groupe constitué représente la majorité dont l’émanation de la volonté doit présider le groupe ».