Le Cadre Unitaire des Enseignants du Moyen Secondaire (Cusems) va déposer dès demain (vendredi) un préavis de grève. Le secrétaire général du Cusems, Abdoulaye Ndoye et ses camarades décident de rompre tout monitoring et font dans la menace. Ces enseignants étaient ce jeudi en conférence de presse à leur siège, sis à Soprim.
Les menaces
“Le Cusems se réserve le droit de déposer dès demain vendredi 15 octobre 2021 un préavis de grève qui va prendre fin le 15 novembre prochain. Si rien ne sera fait, nous n’allons pas laisser faire. Nous Cusems, nous prendrons notre responsabilité et nous allons jusqu’au bout“, a fait savoir Abdoulaye Ndoye.
Un monitoring dépassé
L’année scolaire 2021-2023 débute très mal. Cette année risque d’être fatale pour les apprenants. “La question du système de rémunération est au cœur des préoccupation des enseignants et des travailleurs du Sénégal. C’est une question de justice sociale et d’équité. Les agents de l’Etat doivent être traités avec impartialité, justice et équité. On ne peut plus attendre. Le Burkina a vidé ce problème après une conférence nationale sur le système de rémunération. Au Sénégal, nous avons assisté à une dérégulation exponentielle du régime indemnitaire et des écarts salariaux inquiétants“, a regretté le Sg du Cusems.
Le protocole d’accord
Depuis avril 20218, les enseignants courent derrière le protocole d’accord signé à l’époque avec le premier ministre Mahammad Boun Abdalah Dionne. “Le contexte est aussi important. Il y a le contexte du Covid-19 et le contexte des élections. Ce qui veut dire qu’il faut réajuster les priorités. Nous l’avons dit lors du séminaire de rentrée à Saly. Nous allons vers les élections et les gens sont déjà en pré-campagnes, on ne peut pas continuer à faire des monitoring. En réalité, ce monitoring n’a plus de sens et c’est d’ailleurs révolu. L’école ne les (autorités) intéressent pas. L’immobilisme sur cette question nodale trahit le manque de volonté politique coupable et inacceptable des autorités”, dixit M. Ndoye.