L’attente est déjà très longue pour nombre de membres du Gouvernement qui ne savent plus à quelle sauce ils vont être bouffés.
«Personne ne sait», se plaisent à répéter, à souhait, ses proches, qui rient sous cape, en voyant ce qui s’écrit et se dit ça et là. C’est connu, le Sénégal est le pays de toutes les rumeurs.
Un mystère qui a été d’autant plus épaissi par le dernier voyage du président en Arabie Saoudite puis au Maroc. S’agit-il d’un repli pour réfléchir profondément sur les schémas à mettre en œuvre avant la prochaine présidentielle, étant entendu que les enjeux sont politiquement très importants, à moins de 20 mois de la prochaine présidentielle ?
Si personne ne sait ce qui se fera, l’on s’entend bien sur le fait que l’usage veut que le nouveau Gouvernement soit connu avant l’installation en septembre de la nouvelle législature. Ce qui permet d’organiser des questions liées à la suppléance et autres.
Il faut en effet que les ministres nommés et qui sont en même temps députés puissent démissionner pour permettre aux suivants d’occuper la place. Ce qui ne manquera pas d’arriver, même si les cartes restent entre les mains du seul président Sall.