Donald Trump, qui n’a pas ménagé la Chine avant son élection, devait se retrouver, hier, face-à-face avec son président, Xi Jinping, dans le cadre décontracté de Mar-a-Lago, la luxueuse résidence que possède le président-milliardaire américain en Floride.
Arrivé en début d’après-midi à l’aéroport de Palm Beach, où l’attendait le secrétaire d’État Rex Tillerson et une garde militaire d’honneur, le chef du pays le plus peuplé du monde s’est jusqu’à présent montré mesuré dans ses réactions aux provocations du magnat de l’immobilier, devenu président de la première puissance mondiale.
Le milliardaire américain, attendu dans l’après-midi en Floride, s’en est pris peu diplomatiquement à la Chine depuis son arrivée à la Maison Blanche, fin janvier, l’accusant tour à tour de concurrence commerciale déloyale ou de mollesse face à la menace nucléaire nord-coréenne.
L’homme fort du régime communiste arrive avec «du grain à tweeter» pour le président américain, selon des sources diplomatiques à Pékin, qui évoquent des concessions chinoises en matière de commerce et d’investissement, avec à la clé des créations d’emplois aux États-Unis. En échange, il attend de l’exubérant milliardaire des garanties par lesquelles Washington renoncerait à un contrat d’armement avec Taïwan… au moins temporairement.
Peu d’éléments ont filtré sur le programme exact de cette rencontre, si ce n’est que les présidents des deux premières puissances économiques mondiales devaient dîner ensemble, hier, avec leurs épouses, Melania Trump et Peng Liyuan, avant une série d’entretiens vendredi.
Le président républicain de 70 ans dont le positionnement diplomatique vis-à-vis du géant asiatique reste flou aura l’occasion de fournir une première indication de l’orientation qu’il entend donner à la relation sino-américaine.
«Cela va être très intéressant, personne ne sait véritablement comment cela va se passer», a-t-il déclaré sur Fox News peu avant de quitter la Maison Blanche. (Aps)