Le président Macky Sall vient de remporter l’élection présidentielle du 24 février avec un peu plus de 58% et va donc rempiler pour un nouveau mandat de 5 ans. Mais son nouveau mandat pourrait être perturbé par les fortes contestations de l’opposition qui ne reconnaît pas les chiffres publiés par la Commission nationale de recensement des votes que dirige le juge Demba Kandji.
Selon nos sources, la coalition Idy 2019 va réunir son état-major pour préparer la mise en place d’un gouvernement parallèle. En effet, le candidat Idrissa Seck, sorti deuxième à l’issue du scrutin n’est pas décidé à reconnaître la victoire de Macky Sall, estimant que les résultats sont «préfabriqués». En bon disciple de maître Abdoulaye Wade, il est donc décidé à opposer une vive résistance en s’autoproclamant vainqueur de l’élection et en mettant en place son propre gouvernement.
On se souvient qu’après la présidentielle de 1988, le président Wade avait contesté vigoureusement la victoire du président Diouf et avait menacé de mettre en place son propre gouvernement. Le même schéma est en train d’être reconduit par Idrissa Seck qui ne compte pas laisser Macky Sall gouverner en toute sérénité. Idy joue ainsi les prolongations et promet de mettre du sable dans le couscous du Macky.
Parviendra-t-il à le déstabiliser ou, à tout le moins rendre le pays ingouvernable comme il en a l’intention ? Est-ce une recommandation de son ancien mentor, Abdoulaye Wade qui avait proféré la même menace contre Abdou Diouf il y a plus de trente ans ? Reste à savoir si cette menace pourra prospérer car il est évident que Macky Sall ne se laissera pas faire. On y verra plus clair dans les heures à venir.