Le chef de l’Etat Macky Sall a encore abordé la question de la régulation des médias et réseaux sociaux. Ce, lors la cérémonie d’ouverture de l’Assemblée générale des régulateurs de l’audiovisuel des Etats membres de l’UEMOA et de la Guinée. Les points saillants de son discours.
«Comment, dans une société qui se veut libre et démocratique, assurer l’équilibre entre la liberté d’opinion et d’expression des uns et le respect de la vie privée, de la dignité et de l’honorabilité des autres? Toute la problématique est ainsi posée. Comment assurer une saine compétition dans un espace normé avec l’explosion fulgurante des outils et procédés technologiques qui tendent justement à se soustraire de toute forme de régulation ?
Comment concilier les prérogatives de l’Etat nation qui s’exerce en ses limites territoires et la diffusion souvent transfrontalière du contenu de l’audiovisuel. Internet il n’y a plus de frontières. Dès que le clic est fait tout le monde a la même information. De façon instantanée. Ces questions ne sont pas exhaustives. S’y ajoutent d’autres plus nombreuses et complexes découlant de phénomène des réseaux sociaux dans toute leur diversité. Je pense aux fakenews, et à toutes les formes de cybercriminalité y compris le terrorisme qui utilise les mêmes outils. De toute évidence, il ne peut y avoir de droit illimité ni de liberté absolue.
Rien ne peut justifier les injures, la calomnie l’appel à la violence et l’incitation à la haine. Ce ne sont là, ni des libertés ni des droits. Au contraire, ces faits constituent en eux-mêmes, les pires ennemis des droits et libertés de l’homme. Votre profession est agressée par les non professionnels. Qui, sous le couvert de la presse, de la liberté d’opinion charrient des contre valeurs. Je pense que c’est le travail des professionnels d’assainir leur secteur. De l’organiser davantage.»
igfm