Sur près 256 recommandations qui lui ont été formulées par le Conseil des Droits de l’homme (CDH) des Nations Unies, le Sénégal a marqué son accord sur les 221. «Cela veut dire que nous avons accepté la quasi-totalité des exhortations, décrypte le ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall. Nous n’avons pas de problème avec les droits de l’homme. Mais nous avons toutefois formulé des réserves. Nous avons rejeté quelques recommandations qui portent essentiellement sur la nécessité de modifier certaines dispositions du Code de la famille. Nous considérons que notre société n’est pas encore mûre pour cette réforme. Cela demande du temps. Nous avons émis certaines réserves, également, sur la nécessité de légaliser l’homosexualité.»
Le Garde des Sceaux se prononçait ce lundi lors de la réunion de partage des résultats du passage du Sénégal devant le groupe de travail de l’Examen périodique universel (Epu) du 5 au 9 novembre dernier.
Lors de la présentation de leur rapport, la délégation sénégalaise, avec à sa tête le ministre de tutelle, a «exposé toutes les réalisations qui ont été faites par le gouvernement, dans le cadre de ses politiques publiques pour améliorer les droits civils, politiques, économiques et sociaux».
Aussi, a-t-elle passé en revue toutes les politiques qui sont faites au Sénégal, notamment en matière de droits humains, de protection sociale, de protection des droits des femmes, des enfants et des personnes handicapées.
En dehors de ces questions, Ismaïla Madior Fall a informé que «toutes les recommandations relatives à la nécessité de faire en sorte que le Comité sénégalais des Droits de l’homme soit conforme au standard de Paris, tout ce qui est relatif aux droits des enfants, aux droits des femmes a été accepté».
L’Epu est un mécanisme des Nations Unies qui permet aux Etats d’évaluer les efforts fournis par chaque Etat pour mesurer la situation des Droits de l’homme dans le pays. Le dernier passage du Sénégal remonte à 2013.
