Dans un communiqué qui nous est parvenu, la CENA regrette les accusations portées contre elle par la coalition Gor ca wax ja lors de sa conférence de presse tenue le 08 avril dernier. Pour Gor ca wax ja la CENA a failli à sa mission lors de ce référendum du 20 mars. La CENA botte en touche et charge la coalition.
« La CENA regrette que des accusations aussi graves soient portées sur l’honorabilité de l’organe chargé de veiller au bon déroulement du processus électoral avec tant de légèreté et une mauvaise foi aussi manifeste », se désolent les responsables de la Commission électorale nationale autonome.
Rappelant sa mission et affirmant n’avoir « pas une seule fois failli », à celle-ci, la CENA apporte un démenti détaillé aux accusations proférées à son endroit.
« Cela n’est pas conforme à la vérité. Dans un communiqué daté du 25 juin 2015, la CENA informait l’opinion publique qu’elle s’était autosaisie, et non saisie par quiconque, à la suite d’informations parues dans la presse faisant état d’opérations d’instruction de la carte nationale d’identité (CNI) dans des endroits inappropriés par des agents du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique. Bien que le contrôle de l’établissement de la CNI n’entre pas dans ses attributions, la CENA avait enquêté sur place et conclu que les faits étaient avérés. Aussi avait-elle dénoncé ces pratiques, les jugeant préjudiciables à la bonne transparence dans le processus électoral. Et le ministère chargé des élections décida aussitôt de mettre fin à ces opérations », a déclaré la CENA, pour démentir l’accusation selon laquelle, elle n’avait pas réagi, suite à la saisine par l’opposition, par rapport aux irrégularités qui ont entaché la révision des listes électorales en 2015.
Sur le second point, concernant la DECENA de la Zambie à propos de laquelle Mamadou Diop «Decroix» avait saisi la CENA le 8 mars 2016, pour récuser un militant de l’APR (Demba Sall) qui en serait le président, ainsi que Amadou Diop et Djiby Diaw, La CENA note qu’il n’en était rien.
« A l’arrivée de cette lettre (de Decroix), les membres de la DECENA de Zambie n’étaient même pas encore choisis. Dans sa réponse, la CENA écrivait ceci : « Nous voudrions vous préciser que vos informations ne correspondent pas à la réalité des faits. La DECENA de Zambie a été installée le 10 mars 2016, et ces messieurs que vous citez ne figurent pas sur la liste des membres. Les nouveaux membres sont : M. Cheikh Fall (président), Mme Cissé née Nagouma Bailou (secrétaire générale), MM. Alassane Diagne et Cheikh Fédior (membres) ».
Sur la troisième accusation concernant des votes au niveau de certains pays (Congo Brazza) avec des photocopies de CNI, de passeports, de cartes consulaires…sans consensus et en violation du code électoral, Doudou Ndir et Cie dégagent également en touche.
« Il s’agit manifestement là d’imputations hasardeuses et d’insinuations qu’aucune personne connaissant tant soit peu le processus électoral ne peut étayer sérieusement. Les instructions données en ce sens aux représentants de la CENA étaient claires et sans ambiguïté : le seul document d’identification acceptable est la carte nationale d’identité numérisée, accompagnée de la carte d’électeur. De plus, aucune mention d’un quelconque vote avec des photocopies des pièces d’identité citées ne figure dans les procès-verbaux des sept (7) bureaux de vote de Pointe-Noire, qui polarisaient en tout huit cent trente-deux (832) votants », affirme la CENA.