Très brillant dans son pays, le joueur de 16 ans a engendré l’intérêt des plus grands clubs et a signé au Real Madrid. Qui est-il ?
Touchants furent les débuts de Vinicus Jr avec Flamengo face à l’Atlético Mineiro il y a quelques jours. À 16 ans, tout le monde se demande si la jeune recrue du Real Madrid vaut le détour, si elle a l’étoffe des grands.
Valbuena répond à Benzema Estampillé « nouveau Neymar « , Vinicius a fait ses débuts au Maracana et a échangé son maillot avec Robinho, ancien madrilène, au terme de la rencontre. On peut donc légitimement affirmer que tous les signaux sont au vert.
Celui qui a passé avec succès le test du « Messi vs Ronaldo » (il a récemment dit qu’il préférait le Portugais, l’inverse lui aurait certainement barré la route de la capitale espagnole) affirme avoir été nerveux car les supporters chantaient son nom.
Mais qui est ce jeune prodige qui a fait sortir le chéquier au plus grand club du monde ? Il a grandi dans la ville de Mutua dans la région assez fortement peuplée (plus d’un million d’habitants)
de Sao Goncalo. Vinicius a vécu dans la maison de sa grand-mère avec ses parents et ses deux frères et passait le plus clair de ses journées à s’entraîner avec les différents groupes d’âge du centre de formation de Flamengo. Naturellement, il s’est vite fait remarquer par le staff de l’Académie du club brésilien, lui qui devait prendre deux bus et marcher longuement à pied chaque jour pour suivre les sessions. Des sessions payantes, sa famille modeste ayant du mal à sortir les 6 euros exigés pour une journée d’entraînement. Cette petite famille qui avait du mal à joindre les deux bouts finira même par devoir louer un véhicule pour permettre à sa jeune star de poursuivre son rêve.
Un rêve suivi avec assiduité et détermination : « Mon fils a de la volonté. Il a autant de détermination que Cristiano Ronaldo « , disait le père du joueur. Une comparaison pas vraiment innocente.
Depuis l’âge de 13 ans, lorsqu’il a été convoqué par Claudio Cacapa afin de jouer pour les moins de 15 ans du Brésil, Vinicius Junior attire les regards notamment grâce à son talent précoce. « Une chose curieuse à propos de Vinicius est que, si nous l’avions laissé faire, il se serait entraîné avec chaque groupe d’âge. Il ne semblait jamais fatigué. À ce jour, il revient et nous rend visite, amène ses médailles et partage ses expériences avec les enfants. Nous admirons vraiment le fait qu’il revienne toujours ici« , explique Cacau, professeur à Sao Goncalo en Floride Escolinha, l’école affiliée à Flamengo.
Tout cet investissement humain et financier a fini par payer. S’il n’a pas (encore ?) de pied gauche, Vinicus possède un pied droit diabolique. Pas (encore ?) très fort tactiquement, le jeune Brésilien peut se reposer sur une technique et un talent incommensurables. Ses prestations lors du championnat Sud-Américain U-17 avec l’équipe du Brésil de la catégorie parlent d’elles-mêmes. Coups du sombrero à répétition, virgules, crochets… Toute la panoplie y est. Sans oublier ses 7 buts et deux passes décisives pendant le tournoi. Un « naturel » qui joue comme il respire. Si le Real a foncé dessus malgré le fait qu’il ne possède pas de passeport européen et que son prix peut rebuter le plus riche des clubs continentaux (pour un joueur de 16 ans s’entend), c’est par prévoyance, pas par goût du luxe.
Une fois le grand saut effectué vers Flamengo, Vinicius Junior n’a pas tardé à attirer l’attention des médias nationaux, et il a été comparé à d’illustres joueurs de la Coupe Sao Paulo comme Rai, Rivaldo, Djalminha, Neymar , Lucas Moura et Gabriel Jesus. « Nous sommes très fiers de le voir grandir, non seulement pour Flamengo, mais aussi avec l’équipe nationale, a commenté Cacau. Il joue déjà avec les U17 et nous espérons qu’un jour il pourra amener beaucoup de joie aux deux, Flamengo et la Seleçao. »
Vinicius est loin d’être le premier joueur à susciter l’intérêt d’un club majeur en Europe à un âge aussi jeune. Philippe Coutinho a négocié un départ vers l’Inter Milan avant son 18e anniversaire, alors que Neymar a été invité au Real Madrid à seulement de 13 ans. Flamengo travaille dur pour que Vinicius garde les pieds sur terre et reste concentré sur son futur immédiat. En dépit de cela, les plus grands clubs étaient prêts à activer sa clause libératoire, estimée à 30 millions d’euros. Madrid aurait même payé 61 millions d’euros en tout, entre clauses et commissions pour ses parents et agent, pour se l’offrir. Avec Vinicius, Flamengo et le Brésil ont entre les mains un diamant qui ne demande qu’à être poli.
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