Rencontrer un mari européen (blanc) est presque le rêve de nombreuses jeunes filles africaines.
Mais ces rencontres se transforment parfois en cauchemar.
Agée de 28 ans, cette fille avait rencontré son « homme » sur les réseaux sociaux. Rapidement, la « connexion » est établie. « J’ai rencontré mon homme sur l’Internet et nous avons échangé pendant un an. Au bout d’un an, on a convenu qu’on pouvait vivre ensemble. Pour avoir le visa, il fallait qu’il m’épouse. On a fait les papiers à distance puis nous nous sommes mariés. Par la suite, j’ai effectué le voyage pour le rejoindre en Belgique », raconte la jeune femme.
Mais dès ses premiers jours, elle va avoir des doutes sur la vie de son compagnon. « J’étais déjà enceinte de lui. Quand je suis arrivée, il y avait une surprise qui m’attendait. Il ne vivait qu’avec des chiens comme compagnie dans sa maison. L’un des chiens étant mort, il y avait des puces partout dans la maison. Ces bêtes me piquaient et je m’en plaignais », témoigne la jeune femme, originaire de la Cote d’ivoire.
Si regagner la Belgique était un rêve, elle va vite le regretter. « Il me maltraitait.
Enceinte, je ne mangeais qu’une seule fois par jour. J’ai essayé de trouver un recours. On a frappé à toutes les portes, mais il n’y a eu personne pour m’écouter. Lui et moi, on n’arrivait plus à s’entendre. Il refusait même que j’aille à l’église, et surtout, que je sois en contact avec des Africains », raconte-t-elle.
Après avoir engagé une procédure de justice en cours, la femme de 28 ans a lancé un message à ces nombreuses filles. « J’aurais dû rester chez moi. Avec mon âge actuel, je ne suis pas vilaine et j’aurais eu un homme pour m’épouser.
Mon homme, il a eu un premier fils de 20 ans, qui l’a quitté, à cause de son caractère. Il ne peut même pas avoir une femme ici pour l’épouser. Mais, comme je voulais venir en Europe, je me suis fait avoir », détaille-t-elle.
Et si elle a eu le courage de briser le silence, c’est grâce à un Ivoirien qu’elle a rencontré. « Il y a beaucoup d’autres filles qui souffrent comme cela ici. Mais on les cache dans les maisons. La seule chose pour laquelle on les envoie ici, c’est uniquement le sexe. (…).
J’ai appelé l’ambassade, mais je me suis rendu compte qu’elle n’avait aucune nouvelle de la sœur. C’est inadmissible. Il faut que les autorités ivoiriennes prennent des dispositions, de sorte que dès que nos ressortissants arrivent en Europe, ils s’inscrivent dans les ambassades. C’est dommage, mais ce n’est pas le cas. Quand des gens vont épouser nos sœurs et qu’elles arrivent, il faut qu’elles s’inscrivent dans les ambassades pour qu’elles soient enregistrées. Comme cela, s’il y a un problème, elles savent à quelle porte frapper et elles ne sont pas orphelines », a témoigné son bienfaiteur qui a passé 20 ans dans ce pays.
Source: AregiaLedis.Com