Dans son autobiographie, à paraître dans deux semaines, Mesut Özil raconte une forte explication qu’il a eue avec José Mourinho, à la mi-temps d’un match du Real Madrid. Le technicien portugais avait été très virulent.
José Mourinho et Mesut Özil ont connu un parcours commun au Real Madrid, de 2010 à 2013. Mais cela n’a pas été un long fleuve tranquille, comme le raconte le meneur de jeu allemand dans son autobiographie, à paraître le 16 mars mais dont Bild a publié certains extraits. A la mi-temps d’un match, Mourinho le prend à partie. « Tu crois que donner deux bonnes passes c’est suffisant, lance le Portugais. Tu crois que t’es tellement fort qu’avec 50% de bonnes passes ça suffit ? »
« On s’est alors regardé dans les yeux, raconte Özil. Il me fixait avec ses yeux marrons foncés. C’était comme deux boxeurs qui se regardent avant le premier round. Il espérait ma réponse. A ce moment-là, je le détestais alors qu’en réalité je l’adorais. »
Surtout que Mourinho enchaîne : « Je veux que tu joues comme tu sais le faire. Que tu te comportes comme un homme qui veut le ballon. Tu sais à quoi tu ressembles au duel ? Non ? Alors je te montre ». « Et là, raconte Özil, il se met sur la pointe des pieds, les bras collés au corps en serrant les lèvres et en faisant des petits sauts dans le vestiaire. Là, je lui ai jeté mon maillot au sol et je lui ai dit : « Si tu es si génial, joue à ma place. Tu as mon maillot, mets-le et bonne chance ». »
« Tu te rends ? Tu es un lâche »
Toujours aussi furieux, Mourinho prend son joueur au mot. « Tu te rends, lui demande-t-il. Tu es un lâche. Tu veux quoi ? Prendre une douche chaude et te laver les cheveux ? Tu veux rester seul ? Ou tu veux montrer à tes partenaires et aux supporters ce que tu peux faire ? T’es une pleureuse, va à la douche, on n’a pas besoin de toi ». « Je l’ai ensuite frôlé pour entrer dans la douche, sans un mot pour lui, explique l’Allemand. Après cet épisode, je me suis excusé pour mon comportement devant Ramos et le reste de l’équipe. »
Ramos essaye de rendre hommage à Özil
Surréaliste, la scène marque d’ailleurs Ramos, lui aussi brouillé avec Mourinho, qui prend parti pour son coéquipier. Lors de la seconde période, le capitaine madrilène porte en dessous de son maillot celui d’Özil et fait tout pour marquer, afin de lui rendre hommage. En vain. Dommage, car l’après-match aurait pu être encore plus animé.
Rmc Sport