Le Samu social du Sénégal et le Samu international ont présenté, hier, le rapport sur les Connaissances, Attitudes et Pratiques (CAP) dans les domaines du VIH/tuberculose et paludisme, après une étude menée auprès des enfants, adolescents et jeunes de la rue. Il ressort de cette étude que cette couche vulnérable utilise du solvant comme de la drogue.
En faisant l’économie des travaux de terrain, le Dr Coumba Dieng, coordonnatrice médicale au Samu social du Sénégal, a indiqué que la structure travaille avec les enfants de la rue qui sont exposés à la violence, au manque d’hygiène et à des pathologies telles que les infections pulmonaires et tout ce qui est traumatisme.
Selon elle, « ces enfants utilisent beaucoup de drogue, notamment le solvant ». Ce qui fait que « avec ce problème d’addiction, ils n’écoutent pas des fois les conseils que nous leur donnons, parce qu’on fait beaucoup de causerie et des séances d’éducation à la santé ». Le médecin souligne que le problème d’addiction concerne toutes les tranches d’âge. « Les nouveaux venus n’utilisent pas de la drogue, mais plus tu dures dans la rue, plus tu encours des risques d’en consommer parce que c’est un moyen de survie. Avec les problèmes qu’ils ont, la façon dont ils vivent fait qu’ils ont besoin de drogue pour pouvoir survivre dans la rue », explique-t-elle dans Vox Populi.
D’après elle, en 2017, plus de 100.000 enfants ont bénéficié des consultations du Samu social. Ce qui fait dire à la chargée de mission éducation à la santé du Samu international, Anna Roudot, qu’il y a des choses positives. « Mais en termes de pratique, c’est difficile à transposer. Et il y a aussi toute une thématique autour de l’accès aux services de santé et de l’accueil de ces populations dans les services de santé, qui est à développer ».
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