La clameur populaire soulevée par le rapport définitif de la Cour des comptes sur la situation des finances publiques de 2019 à mars 2024 a retenti jusqu’à la place Soweto de Dakar. Loin d’être insensibles aux ‘’manquements graves’’ révélés par le corps de contrôle, les députés de Pastef n’écartent pas la création d’une mission d’information afin de situer la responsabilité des uns et des autres dans le ‘’carnage financier’’ révélé par le rapport.
En marge d’un atelier de renforcement de capacités sur le document de la Cour des comptes, à l’intention des députés de Pastef, le président du groupe parlementaire de la majorité présidentielle Ayib Daffé déclare d’emblée : « les faits qui ont été exposés sont très graves. On a vu des manipulations sur la dette et le déficit budgétaire, une dette contractée sans autorisation du parlement. Tout cela pose un problème sérieux de bonne gouvernance ».
Saluant cette initiative des députés de Pastef qui vient à point nommé en ce sens qu’elle fournit « des outils d’analyses nécessaires pour pouvoir agir », le parlementaire signale que l’Assemblée dispose de « plusieurs mécanismes qui peuvent nous permettre d’aller plus loin que les recommandations de la Cour des comptes. On peut déclencher des missions d’informations ».
Ayib Daffé est convaincu qu’il est impératif que la représentation nationale agisse afin « d’éviter que cela se reproduise ».