Selon le rapport de la Banque mondiale sur l’Évaluation des politiques et des institutions en Afrique, rendu public mercredi soir, le Sénégal fait partie des pays africains qui ont réalisé une hausse de 7 % ou plus, par rapport à la Mesure de la distance de la frontière (Dtf) pour l’amélioration du climat des affaires.
« Le niveau, l’évolution et la distribution des indicateurs de l’Évaluation des politiques et des institutions nationales dans la région (Cpia) témoignent de l’importance d’une réglementation satisfaisante pour que l’environnement d’un pays soit propice aux affaires. Bien que la note moyenne de la Cpia pour l’Afrique subsaharienne n’ait pas changé…« , peut-on lire dans le document qui indique que les réformes menées au niveau des pays ont été « impressionnantes« .
« Les pays africains ont mis en œuvre au moins une réforme significative et dix d’entre eux étaient candidats au titre de premier réformateur ayant mené des réformes dans au moins trois des dix domaines de Doing Business. Le Kenya et le Rwanda ont maintenu leur élan réformateur, en conduisant des réformes dans, respectivement, six et cinq domaines de Doing Business (…) 34 des 38 pays ont affiché une amélioration de l’indicateur de Mesure de la distance de la frontière (Dtf) en 2017.
Même si la moyenne de la région est de 2,6 %, informe le rapport, 14 pays ont amélioré leur Dtf de plus de 3 %. Le Malawi était le troisième plus grand réformateur, enregistrant une amélioration de l’indice Dtf de 5,22 (plus de 12 % d’augmentation), tandis que la Zambie et le Nigeria ont vu leurs Dtf s’améliorer de 3,94 (6 %) et 3,82 (8 %) respectivement. Le Liberia, le Sénégal et Madagascar ont enregistré une hausse de leur Dtf de 7 % ou plus, mais en partant d’un niveau plus bas…« , souligne le rapport de la BM.
Ainsi, parmi les pays de la région les mieux classés, se trouve également le Sénégal, qui enregistre une note de 3,8, suivi de près par le Cap-Vert, le Kenya et la Tanzanie qui ont tous les trois obtenu la note de 3,7.
Il convient, dès lors, de noter que, dans la région, un peu plus de la moitié des emprunteurs de l’Association internationale de développement (Ida) de la Bm ont affiché des performances ‘ »relativement faibles ». Ainsi, ils se sont vus attribuer des notes inférieures ou égales à 3,2.
Le Sénégal s’illustre dans les dépenses publiques à incidence sur les pauvres.
« Seuls le Sénégal et le Malawi ont vu leur note globale évoluer, passant pour chacun de 3,5 à 4,0. Au Sénégal, cette augmentation est imputable aux améliorations apportées aux priorités et stratégies gouvernementales en faveur des groupes pauvres et vulnérables, sous l’effet d’une meilleure identification et d’un meilleur ciblage des populations vulnérables« , peut-on lire dans le texte.
Aussi, sur ce volet, l’évaluation de la Banque mondiale montre qu’à part quelques exceptions, à l’instar du Sénégal, les pays africains « peinent » à consacrer plus de ressources domestiques aux systèmes de sécurité sociale. En général, les notes pour les marchés du travail et les retraites sont inférieures aux notes pour les filets de protection sociale et n’ont montré aucune amélioration notable, ces dernières années.