Le ramadan a toujours été un mois très propice pour la vente et certaines activités. Mais, pour cette année, 2025, le secteur du commerce et celui du transport comme les tiak-tiak ou livreurs souffrent. Le travail des tiak-tiaks connaît une baisse de l’avis de certains livreurs. Selon eux, le business n’est pas rentable en ce mois pieté.
« Je faisais des livraisons en longueur de journée mais, ce mois-ci, tout est aux arrêts. La clientèle a vraiment baissé. Les gens sont plus rationnels. Certains clients préfèrent aller prendre leurs colis ou acheter leurs bagages eux-même », nous confie » Borom yonebi », c’est le surnom qu’il s’est donné.
D’après ce jeune lougatois, il a quitté la région de Louga pour Dakar, l’argent ne circule plus dans ce pays. Pourtant, atteste-t-il, il y a de bons produits sur le marché à moindre coût.
Continuant ses propos, le jeune expliqu’en ce mois de ramadan, les choses bougent plus à Dakar que dans les autres coins du pays. « Ici, on peut avoir une recette journalière de 10.000f. Ce qui n’est pas le cas dans les autres régions. Dans ces localités, le business est au ralentit. Le Sénégal va mal », confie le jeune livreur.
» Le métier ne paie plus. Il y a trop de tiak-tiakman dans la capitale. Tout le monde est livreur. Certains ont leur propre moto. C’est saturé », explique Abdou NDIAYE. Propriétaire d’une moto, le jeune de 35 ans est dans la livraison depuis plus de six ans. Comme son collègue, M. NDIAYE note la baisse de la clientèle.
Il ajoute que les « téranga Koor » ne sont pas au rendez-vous ce ramadan, ce qui explique ladite situation. « Les femmes achetaient des trucs qu’elles livraient aux parents et belles familles. Cette année, la donne a un peu changé. Il y a moins d’achats destinés à ces gens », éclaire le livreur qui, dénonce l’attitude des forces de l’ordre à leurs égards.
Fanta DIALLO BA