Le Conseil national de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) travaille à éviter les dérives dans les messages et prêches dans les radios et télévisions en période de Ramadan (2021) qui démarre le courant de la semaine prochaine. A cet effet, le régulateur audiovisuel a rencontré les acteurs des médias et les religieux hier, jeudi, matin.
Babacar Diagne et le Cnra reviennent à la charge à quelques jours du Ramadan sur le traitement de la religion dans les télés. “ En tant que régulateur, nous devons prendre nos responsabilités face à ces pratiques qui nous préoccupent tous. On est pour la liberté de presse et personnellement je me suis toujours battu pour cela, mais la liberté ne va pas sans responsabilité. Loin de nous l’idée de vouloir interdire la religion sur les plateaux télé pendant le Ramadan comme le soutiennent certains, l’objectif de notre communiqué est faire de sorte que la diversité confessionnelle et confrérique soit respectée “, déclare le président du CNRA.
Pour le président de l’Association Islamique pour le Soufisme (AIS), Mame Cheikh Mbacké “L’Ais sera à vos côtés. Parler des érudits du Sénégal ne pose aucun problème, c’est la forme qui pose problème. Les mettre sur un ring comme des boxeurs, c’est cela qui pose un problème. Cette décision du Cnra vient à son heure ” confie-t-il. Le Cnra et l’Ais envisagent de faire une tournée chez les khalifes généraux.
Déjà, une semaine plus tôt, le mardi 30 mars 2021, à travers un communiqué de presse sur Ramadan 2021, le CNRA avait mis en garde contre le danger lié à la diffusion de certains prêches. “Depuis quelques années, le mois béni et sacré du Ramadan, mois de prières, de ferveur religieuse et de recueillement par excellence, est devenu paradoxalement le mois le plus lourd de menaces sur la stabilité nationale et la cohésion sociale.
En effet, à l’opposé des grandes figures de l’Islam de notre pays qui n’ont cessé de tisser entre elles de solides liens, certains prêcheurs, versant souvent dans le divisionnisme et la comparaison, tiennent des propos de nature à : Cultiver une compétition malsaine entre les confréries ; Exposer aux attaques, dénigrement et discrédit des communautés religieuses et les personnes qui s’identifient à ces mêmes communautés” a déploré le CNRA. C’est pourquoi le Conseil national de Régulation de l’Audiovisuel met fermement en garde et rappelle que des sanctions pourraient être prononcées contre les éditeurs qui violeraient la réglementation.