Radié de l’Assemblée nationale sénégalaise le 5 décembre 2024, Barthélémy Dias, maire de Dakar et député de la coalition Samm Sa Kàddu, a déposé un recours auprès du Conseil constitutionnel. Cette décision de radiation, demandée par le ministre de la Justice, s’appuie sur une condamnation pénale définitive dans l’affaire Ndiaga Diouf.
Les avocats de M. Dias contestent cette mesure, estimant que le Conseil constitutionnel est seul habilité à statuer sur l’inéligibilité d’un député. Ils dénoncent des irrégularités dans la procédure suivie par le bureau de l’Assemblée nationale et appellent à un examen approfondi des conditions ayant conduit à cette radiation.
L’expert électoral Ndiaga Sylla abonde dans ce sens, affirmant que la question aurait dû être directement soumise au Conseil constitutionnel. À l’inverse, certains comme le député Amadou Ba défendent la légalité de la démarche. Ils citent des précédents, notamment la radiation de Khalifa Sall en 2019, en s’appuyant sur l’article 61 de la Constitution qui permet au bureau parlementaire d’agir à la demande du ministre de la Justice.