Qui se cache derrière ses Canadiens qui refusent de payer l’impôt et font du « diaay doolé » sur le sol sénégalais ?

Parmi les affaires retenues pour plaidoiries hier Jeudi 20 Février 2020, figurait l’affaire dite SKYVISION, qui opposait ses dirigeants sénégalais aux dirigeants étrangers du groupe établis en Israël et au Canada. Cette affaire a fait l’objet de 3 tours d’horloge de plaidoiries, et les débats ont été très houleux.


Skyvision est une société active dans le domaine des télécommunications par satellite, dont le groupe présent en Afrique et en Israël, a été acheté en 2016 par un certain Robert Kubbernus (à travers son entité Spadina House AG), un citoyen Canadien dont un simple click sur « GOOGLE » renseigne qu’il a été jugé et condamné par la justice américaine (la cour fédérale du Texas), pour fraude et escroquerie financière portant sur plus de 20 Milliards.

La société Skyvision Sénégal (anciennement Connecteo) était dirigée par des Sénégalais depuis 2006. Ces dirigeants locaux, en l’occurrence M.M. T. Ndiaye, M.B. Diop, B. Ndiaye, ont servi en date du 17 Mai 2019, une citation directe aux dirigeants étrangers, dont le sieur Claude Church (Canadien), la dame Yafit Chayon Israëlienne), le sieur Rahul Sardana (Indien) présents à la barre. Les infractions visées par la citation directe sont les délits de fraude, usage de fraude, usurpation de fonction, association de malfaiteurs, voies de fait, obstruction au libre exercice du travail.

En cause, un Procès-Verbal de Conseil d’Administration daté du 20 Décembre 2017, signé par les deux personnes que sont Claude Church et Yafit Chayon, s’auto-nommant respectivement, PCA et DG de la société Skyvision Sénégal à la date du 20 Décembre 2017. Cependant, nous apprenons durant les plaidoiries que cette même société est pourtant dirigée de 2006 jusqu’en Juillet 2019 par M. T. Ndiaye, date à laquelle il a reçu une notification de révocation de sa fonction de Directeur Général, par délibération du Conseil d’Administration, dont le procès-verbal est aussi signé par les mêmes personnes, C. Church et Y. Chayon uniquement.

M. Ndiaye accuse ces derniers d’avoir confectionné en 2019 ce Procès-Verbal de leur auto-nomination, de l’avoir antidaté à Décembre 2017, d’avoir prétendu que la réunion s’était tenue dans les locaux de Skyvision Sénégal aux Almadies.

En effet, d’une part les 2 participants ont dû reconnaitre à la barre qu’ils n’étaient effectivement pas au Sénégal à cette date lorsqu’il leur a été opposé un procès-verbal d’une réunion d’Assemblée Générale qu’ils ont tenue physiquement, à la même date et heure, en Israël. Ils ne pouvaient donc pas se démultiplier pour être aussi Sénégal d’autant plus qu’ils n’avaient jamais été vus par le personnel dans la société Skyvision Sénégal depuis sa création jusqu’en 2019. M. Claude Church dira qu’il s’agit d’une erreur de frappe commise par son cabinet d’avocats, une explication qui n’a pas convaincu l’assistance.

Et d’autre part, ce procès-verbal de leur auto-nomination n’a été enregistré qu’en 2019 auprès du notaire pour reconnaissance de signatures, alors que la réunion est supposée avoir été tenue en 2017. Pourquoi avoir attendu toute ce temps ? Pourtant le Procès-Verbal de l’Assemblée Générale tenue le même jour en Israël, a, lui, été enregistré le 21 Décembre 2017. Pourquoi avoir enregistré l’un le lendemain, et l’autre 2 années plus tard ? On verra ce que le juge en pensera.

Les plaidoiries nous renseignent que c’est muni d’un extrait de Registre de Commerce portant modification des dirigeants sociaux que Claude Church et sa délégation composée d’étrangers, ont fait irruption dans les locaux de Skyvision, sans rendez-vous et forçant le passage, pour sommer le personnel de vider les lieux pour plusieurs semaines, sans leurs ordinateurs et dispositifs de stockage, en laissant leurs mots de passe sur la table, afin qu’il soit procédé un « audit ». Il faut l’avoir lu et entendu pour le croire !

Lorsque M. T. Ndiaye s’est interposé en sa qualité de Directeur Général de Skyvision Sénégal, une altercation s’en est suivie entre lui et les visiteurs qu’il a alors chassés des bureaux. Cet évènement a abouti 3 jours plus tard, à, d’une part; une Citation Directe servie aux envahisseurs étrangers, et d’autre part, à des lettres de licenciement servies au DG et au DAF sénégalais qui les contestent, car signées par une Directrice Générale par usurpation.

En effet, M. T. Ndiaye accuse également la dame Chayon d’usurpation de fonction puisqu’elle soutient avoir été nommée DG de Skyvision Sénégal depuis 2017, alors que, lui, n’a reçu une notification de révocation de sa fonction de Directeur Général que le 18 Juillet 2019. La dame Chayon indique qu’elle et M. Church considéraient qu’il n’y avait pas de Directeur Général quand elle a accepté le poste, car pour elle, M. Ndiaye n’était que « Responsable Général ».

Le public était perdu dans les débats. En effet :

** Comment un Directeur Général peut licencier un Directeur Général ?

** Comment une société peut avoir 2 « Directeurs Généraux » pendant 2 ans ? L’un, une Israélienne inconnue du personnel sénégalais, l’autre, un Sénégalais bon teint qui dirige la société depuis 14 ans ?

** Comment peut-on ignorer qui est le Directeur Général d’une entité dont on se dit le PCA ?

Les débats nous ont aussi appris qu’à l’origine du conflit entre le Directeur Général T. Ndiaye, et le PCA Claude Church, ce dernier donnait systématiquement des instructions à M. Ndiaye, lui demandant de gonfler les charges afin d’échapper à l’impôt sur le bénéfice, d’effectuer des virements de fonds vers le siège sans les justificatifs nécessaires, de ne pas payer les fournisseurs et les impôts. Ces instructions se heurtaient à des fins de non-recevoir de la part de M. T. Ndiaye qui n’entendait pas priver le Trésor sénégalais des impôts et taxes qui lui reviennent, ni violer les règles en matière de transferts de fonds.

C’est fort mécontent de l’attitude téméraire de ce « simple africain » qui n’obéissait pas au doigt et à l’œil à un « blanc », des termes entendus durant les débats, que le sieur Church a alors entrepris de s’en débarrasser à moindre frais, en passant par ce que T. Ndiaye qualifie de « procès-verbaux frauduleux ». Et par la même occasion, de se débarrasser tous ceux qui dans la société, n’acceptent pas le diktat du Canadien qu’il est.

L’affaire a été mise en délibéré pour le 19 Mars 2020. Des dommages et intérêts de 5 milliards ont été demandés par les plaignants sénégalais. Justice sera-t-elle rendue à ces patriotes sénégalais qui ont refusé de courber l’échine et de pomper les maigres ressources du Sénégal au profit d’Occidentaux qui pensent pouvoir tout se permettre en Afrique ? Affaire à suivre.

 

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