Qui est Hasna Ait Boulahcen, la première femme kamikaze de France? « Je ne l’ai jamais vue ouvrir un Coran »

Qui est Hasna Ait Boulahcen, la première femme kamikaze de France? "Je ne l'ai jamais vue ouvrir un Coran"
 Elle est présentée comme la cousine du commanditaire des attentats de Paris. Hasna Ait Boulahcen est une jeune femme d’origine marocaine, née en France. Mercredi matin, elle a choisi de se sonner la mort plutôt que de se rendre, lors de l’assaut à Saint-Denis.
Le profil de la kamikaze qui a déclenché une veste explosive, se donnant la mort, mercredi matin à Saint-Denis lors de l’assaut du Raid, une unité spéciale de la police française, se précise. Elle s’appelle Hasna Ait Boulahcen. Cette Française, née à Clichy-la-Garenne, est la cousine d’Abdelhamid Abaaoud, organisateur présumé des attentats de Paris et membre de l’Etat islamique. Ce dernier est belge mais d’origine marocaine comme elle. Il a été tué dans l’assaut de mercredi, a annoncé ce jeudi le parquet de Paris.

L’agence Reuters révèle, citant une source policière, que la jeune femme de 26 ans avait été mise sur écoutes par la Direction générale de la sûreté intérieure (DGSI) en raison de ses liens avec Abdelhamid Abaaoud. Elle était parallèlement écoutée par la police judiciaire de Seine-Saint-Denis pour trafic de stupéfiants. Ce serait cette surveillance –ainsi qu’un « témoignage » selon le procureur de la République de Paris François Molins-, qui auraient convaincu les enquêteurs qu’Abaaoud se trouvait en France.

La « femme cow-boy »

Selon Paris Match, Hasna Ait Boulahcen, élevée chez sa mère en région parisienne, se rendait régulièrement chez son père à Creutzwald, en Moselle. Mais selon des témoignages recueillis par Europe 1, elle n’était pas revenue depuis cinq ans. A l’époque, la jeune fille « extravertie », « buvait de l’alcool », et se faisait appeler la « femme cow-boy », car elle portait toujours un grand chapeau, selon le magazine. Les forces de l’ordre auraient massivement fouillé mercredi soir cette commune de 13.000 habitants. Mais des témoins pensent savoir que son père serait au Maroc depuis six mois.

Selon iTele, bien qu’elle ne fusse jamais partie en Syrie, « elle voulait absolument faire le jihad et avait proposé ses services pour faire des attentats en France« . La jeune femme a d’ailleurs notamment publié un message sans équivoque sur les réseaux sociaux en juin dernier : « Jver biento aller en syrie inchallah biento depart pour la turkie (sic)« . Un texte accompagné de la photo qui illustre cet article. Finalement, elle n’y serait donc jamais allée.

Enfin, la chaîne a ajouté qu’elle était gérante d’une entreprise immobilière en redressement judiciaire depuis plusieurs années.

« Je ne l’ai jamais vue ouvrir un Coran »

La kamikaze, âgée de 26 ans et décrite comme « instable » par sa famille, était retournée vivre chez sa mère à Aulnay-sous-Bois, une commune populaire au nord-est de Paris, il y a six mois. Selon son frère, elle avait quitté les lieux il y a trois semaines. C’est là que les policiers ont perquisitionné jeudi après-midi. La veille au soir, des investigations ont été menées à Creutzwald (est), où le père de la kamikaze présumée habite toujours, a-t-on appris jeudi de source proche du dossier. « Aucune interpellation ni saisie » n’a eu lieu lors de cette intervention, selon cette source.

D’après son frère, qui a souhaité garder l’anonymat, la jeune femme s’était brutalement radicalisée il y a environ six mois, en portant le niqab. « Elle était instable, elle s’était fabriqué sa propre bulle, elle ne cherchait aucunement à étudier sa religion, je ne l’ai jamais vue ouvrir un Coran », a-t-il indiqué. Sa mère a déclaré avant la perquisition que sa fille avait subi « un lavage de cerveau« .

RTL.be

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