Qu’en serait-il si Condé et Abdoul Aziz n’avaient pas décidé de s’impliquer in extremis dans la recherche d’une solution politique conformément à la Résolution de l’ONU?
Cette intervention auprès de Jammeh n’ a t-elle pas obligé la CEDEAO de stopper son intervention?
Les deux ultimatums de la CEDEAO de 16 h et de 18h ont-ils été suivis d’effet?
Je crois qu’il faut savoir raison garder et être juste.
Les négociateurs officiels de la CEDEAO avaient jeté l’éponge, ouvrant la voie à une intervention armée, immédiatement mise en oeuvre et heureusement stoppée par Condé et Aziz.
C’est cela la triste vérité qu’il nous faut avoir le courage politique de reconnaître.
En favorisant la négociation politique jusqu’à son aboutissement pacifique à la place d’une intervention armée, Cobdé et Aziz, ont rendu une fière chandelle au Sénégal qui y gagne doublement.
La paix dans la sous-région et l’opportunité d’éradiquer de la Gambie, toute présence du MFDC et autres groupes armés, alors que Condé et Aziz ne gagnent que la préservation de la paix dans la sous-région.
Les menaces du lobby Pular sur la Guinée, et celles de Négro Africains Mauritaniens sur l’intégrité de leurs territoires respectifs les ont poussés à se la bouger.
La Gambie y gagne une paix civile et une stabilité qui vont permettre à son Président élu, de dérouler son Programme, dans lequel » une commission paix et justice de réconciliation nationale » figure en bonne place.
Laissons donc au peuple gambien et ceux de la sous-région, goûter le plaisir d’une paix et d’une stabilité retrouvées et rudement mises à l’épreuve.
Le pire ennemi de notre pays, c’est notre chauvinisme ambiant!
Le reste de l’Afrique et du monde nous regardent !
Notre Diplomatie a su isoler politiquement Jammeh dans la CEDEAO, au sein de l’Union Africaine et de l’ONU.
C’est une prouesse historique qu’une intervention militaire aurait ternie.
En effet, Jammeh n’était pas seulement en contentieux avec son peuple, mais il l’était aussi avec les USA, où le lobby Gay veut sa peau pour avoir interdit l’homosexualité,qui y est passible de peine de mort, avec la Grande Bretagne, pour avoir quitté le Commonwealth, avec l’Union Européenne, pour avoir refusé de signer les APE, et avec notre pays, pour son rôle dans la rébellion en Casamance.
Dans ce contexte, « tuer » ou arrêter » Jammeh sous le commandement de nos forces armées, aurait grandement porté préjudice à notre pays, réputé par sa diplomatie et pour la paix dans le monde entier.
Nous l’avons échappé belle.
Que Dieu nous préserve des apprentis dictateurs et des »va-t-en-guerre »!