En dépit de la reprise économique tangible et de la transformation sociale sous l’ère Obama qui avait hérité d’un Etat fédéral en profonde crise financière, les Américains ont bien voulu décharger les démocrates de la gouvernance du pays de l’oncle Sam à travers Hilary. Au-delà de la personne d’Hilary qui était hyper favorite compte tenu de son parcours extraordinaire et rassurante pour la gouvernance mondiale et de son projet, il faudrait apercevoir par cette votation l’application d’une logique historique d’alternance au pouvoir entre républicains et démocrates, afin d’éviter l’usure du pouvoir avec un troisième mandat pour un camp.
Le vice-président Al Gore en avait fait les frais au profit de Bush fils à la suite de deux mandats de Clinton à la présidence, en plus du fait que les mêmes Clinton seraient revenus au pouvoir, après y avoir séjourné pendant huit ans, si la victoire de la présidentielle était en faveur d’Hilary.
Si le système démocratique américain prône l’alternance au pouvoir pouvant justifier un certain vote objectif contre Hilary, d’autres facteurs psychologiques négatifs importants relevant du contexte mondial marqué par la montée de l’immigration et de l’islamophobie, viennent s’ajouter à ce désavantage substantiel. En effet, la psychose consécutive au terrorisme incarnée par l’Islam radical et l’émigration, ont fini de convaincre les populations occidentales de prendre la claire conscience de se replier sur elles mêmes vers un néo nationalisme incarnée par l’homme d’affaire Trump dont personne ne donnait favori ; Or, le discours populiste identitaire qui se base sur l’inquiétude des populations est de nature à emporter l’adhésion des masses. Déjà, le référendum en Grande Bretagne sur le retrait du Royaume de l’UE sur fond de questions liées à l’émigration et au terrorisme, avait annoncé la couleur et, aujourd’hui, nous sommes en train d’assister à la montée de l’extrême droite en France, en Allemagne, ou, un peu partout dans les pays occidentaux.
Toutefois, il est étonnant de voire que presque 50% des femmes ont voté pour Trump, alors qu’on devrait s’attendre à un appui massif des femmes pour Hilary, ce qui montre que les questions genre ne préoccupe pas tant la société américaine, sinon que l’Amérique reste conservatrice sur ce plan , constituant un autre facteur annihilant pour la candidate
Nous pouvons dire, qu’en vertu de toutes ces raisons liées au système démocratique américain qui promeut l’alternance et le contexte mondial défavorable lié à la montée de l’émigration et du terrorisme favorisant les partis d’extrême droite, les américains ont plus voté contre Hilary que pour Trump, mais, qu’en définitive, l’Amérique restera l’Amérique pour sauvegarder ses intérêts géo stratégiques.
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