S’il y a un sujet qui fait parler dans la sphère des prêcheurs, c’est bien le divorce de Cheikhouna et Soumboulou dans la série Wiri-Wiri. Les prédicateurs ne parlent pas le même langage sur cette séparation basée sur une expression que Cheikhouna a dit à son épouse alors que cette dernière en voyait des vertes et des pas mures dans son foyer conjugal.
« Soo fi fanané, yaafi bayi sa bopp », a dit Cheikhouna à Soumboulou qui ne s’est pas fait prier pour partir. Elle a quitté le domicile conjugal sans demander ses restes. Mais problème, rentré au pays, Cheikhouna a découvert qu’il a été induit en erreur par sa mère et son frère cadet. En clair, il n’a jamais eu la présence d’esprit de recueillir la version de Soumboulou.
Maintenant qu’il connait la vérité et sait que sa mère et son frère se sont ligués contre sa femme, il veut récupérer cette dernière qui, entre-temps a rencontré Jojo et s’est remariée. Dès lors, l’avis des connaisseurs des règles qui régissent le mariage dans l’Islam s’avère necessaire. Cheikhouna a pris le soin de consulter Oustaz Pape Hanne qui n’a pas été complaisant avec lui. Le religieux a donné l’avis de l’Islam sur la question en laissant entendre que le divorce est consommé dès l’instant que la femme a été invitée à prendre toutes ses responsabilités par son mari.
Celui que Soumboulou a consulté dans la série estime qu’il n’y a pas eu de divorce et que l’enfant qu’elle porte est celui de Cheikhouna. « Avant de contracter un autre mariage, tu devais d’abord recueillir l’avis d’un spécialiste. Sache que Cheikhouna est ton époux et l’enfant que tu portes est le fruit de l’adultère », lui fait savoir Oustaz Seck.
Mais dans l’épisode 31, le même exégète a tourné casaque pour ne pas dire qu’il est revenu sur son premier jugement. Reçu par la mère de Soumboulou, il a béni le divorce banni dans l’épisode précédent. Les explications complémentaires de l’ex belle-mère de Cheikhouna sont passées par là.
Mais le sujet passionne hors des studios de tournage de la série. Des prédicateurs de renom ont jugé nécessaire de faire d’autres éclaircissements sur la suite à donner à l’expression « sofi fanané yafi bayi sa bopp ».
Invité par Oustaz Mor Thiam ce vendredi, Oustaz Makhtar Sarr a réfuté la thèse selon laquelle cette phrase n’est pas à même de mettre un terme à un mariage. Selon lui, cette expression est assez suffisante pour mettre fin à une relation. Mieux, dit-il, ce bout de phrase vaut trois divorces si et seulement si la femme est priée de décider elle-même de son sort.
A n’en point douter, un autre orateur s’invitera dans le débat à la grande satisfaction des téléspectateurs qui pourront désormais joindre l’utile à l’agréable. L’utile étant les enseignements à tirer, l’agréable étant la série elle-même…