Selon les information du journal Libération, un bras de fer oppose le Doyen des juges et le procureur de la République du Tribunal de grande instance de Dakar dans l’affaire Sudatel. A l’origine, une ordonnance prise par Mahawa Sémou Diouf, pour refuser de poursuivre l’information judiciaire ouverte. Une ordonnance qui selon nos confrères a été prise après un réquisitoire supplétif du Procureur.
En effet, l’ancien Doyen des juges avait sollicité du parquet un réquisitoire définitif pour pouvoir clôturer l’instruction qui avait valu à Thierno Ousmane Sy, l’ex-conseiller en Ntic du Président Abdoulaye Wade, par ailleurs fils de l’ancien ministre de la Justice, Cheikh Tidiane Sy, une incarcération à la prison de Rebeuss.
Mais, en lieu et place d’un réquisitoire définitif, le Procureur avait adressé au magistrat instructeur un réquisitoire supplétif pour lui demander de poursuivre l’instruction et d’adresser des lettres de rappel aux autorités chargées de l’exécution des commissions rogatoires internationales lancées (notamment en Grande Bretagne, aux Etats-Unis et aux Emirats arabes unis), mais aussi de décerner mandat d’arrêt contre Kéba Keinde.
Selon le journal, en réponse au réquisitoire supplétif du parquet, Mahawa Sémou Diouf avait sorti une ordonnance de refus d’informer davantage au motif que les résultats des commissions rogatoires ont été transmis au parquet depuis plus d’un an et qu’un procès-verbal de recherches infructueuses a été établi par la Division des investigations criminelles (Dic) à la suite de deux mandats d’arrêt internationaux lancés en juillet puis en août 2013.
Mahawa Sémou Diouf estime, en conséquence, que la non comparution de Kéba Keinde ne saurait constituer un obstacle à la clôture de l’instruction.
Non content de cette décision, le Procureur a fait appel de cette ordonnance