nnoncée à grand renfort de pubs (certains mêmes, ont parlé de pile de dossiers), la conférence de presse de Mansour Faye, devenue déclaration de presse puis déclaration pressée, a déçu plus d’un. Outre le grand déballage tant attendu par une certaine presse friande de guéguerres et de petits assassinats politiques par presse interposée, une autre presse beaucoup plus soucieuse des attentes du sénégalais lambda en ces périodes de vaches maigres et d’inondations, attendait d’être édifiée sur la gestion des 69 milliards destinés à l’achat de vivres en soutien aux impactés de la covid-19.
La désillusion fut le sentiment le mieux partagé dans les 2 camps et au-delà.
Et pour cause… Après avoir fait étalage de toute son incurie dans l’émission « Grand jury » sur la RFM en criant à hue et à dia qu’en sa qualité de ministre (par alliance) il était trop beau pour tailler bavette avec l’Ofnac, le chouchou du gouvernement s’est livré à une tentative grotesque de revirement dans un vagabondage et une divagation sémantiques dignes d’un SDF (Sans Dictionnaire Fixe). Alors que la loi nº 2012-30 du 28 décembre portant création de l’Ofnac en son article 3 et les propos de son beau-frère de président arguant que la Crei c’est pour les autres mais l’Ofnac c’est pour nous, sont d’une clarté accessible même à un simple d’esprit.
Mais ce rétropédalage devait être noyé dans le tsunami de révélations qui allait emporter Ousmane Sonko une bonne fois pour toute.
Après une longue et difficile GPA (Gestation Par Autrui), l’accouchement intervint enfin sous la forme d’un élément sonore de 30 secondes, avec dans le rôle de la mère porteuse, Yakham. Le même, l’unique, le préposé aux sales besognes des Faye-sall.
Celui-là même, envers qui nous avons par millions de sénégalais de tout bord politique exprimé de la compassion, suite aux injures proférés par Cissé Lô à l’encontre de sa mère. Des insultes qui nous ont choqués au point d’oublier que la victime du jour fut dans un passé récent un bourreau (Guy l’a appris à ses dépends), dans le seul espoir que cela puisse servir de leçon. Et nous ne regrettons en rien ce geste d’empathie parce qu’aucune mère ne mérite pareil affront, même la sienne.
Cependant quand on dit « chat échaudé, craint eau froide (ku ndobin réye sa mam bo guissé lu niul daw) » c’est pour peu que le chat ou le chiwawa ait un atome de vergogne dans le sang.
Chasse le naturel, il revient au galop, dit l’adage. Alors loin de nous l’idée de vouloir refaire le monde, on est comme on est. Or en politique et surtout en amitié (comme le concerné aime qualifier ses liens avec ses bienfaiteurs), on doit être d’égale dignité.
On ne peut pas se dévouer à une famille au point de récurer les caniveaux à la recherche de la balle du chien de la maison, alors que quand c’est notre propre mère biologique qui est insultée à tout déchirer, aucun membre cette famille ne lève le petit doigt, même le chien.
Si, ne serait-ce qu’une seule fois dans notre vie, une goutte de « diom » s’est une fois aventurée dans nos veines, aussi éphémère et diluée qu’elle puisse être, personne ne doit nous y prendre à 2 reprises.
Car il est de notoriété publique que n’eut été la mention faite de la première dame, dans des termes qui certes prêtent à équivoque mais n’ont rien de choquant, dans les insanités à l’endroit de sa mère, personne ne lèverait le petit doigt, personne.
Mieux, Cissé Lô se serait mis à insulter sa mère jusqu’en 2035 (pour coller au PSE) qu’une feuille ne tomberait de son arbre ou qu’un grain de sable ne s’éroderait de sa dune.
Et quand on se plait et se complait dans pareille posture, on ne s’érige pas en donneur de leçon de morale, non ! Pas en tant que loque humaine, ou un zombie sur le plan des valeurs. On attend de revenir à la vie d’abord.
A la place du déluge annoncé, le maître inculte et son chiwawa ont reçu une branlée mémorable, qu’ils ne sont prêts d’oublier et les gesticulations et autres réclamations d’après-match n’y feront rien fait.
Mon cher Yakham, nous sommes sûr que l’honneur de la première dame ne vaut pas plus que celui de ta mère, mais prouve-le p… ! Parce que beaucoup de sénégalais doivent se demander pourquoi toi. Tu n’as pas la tête de l’emploi ni n’es le plus inculte de Benno, alors why ?
Abdou Coly, Pastef Mbao