Thiago Motta parle peu, mais bien. Le numéro 8 parisien a accordé une interview à nos confrères de L’Equipe. Dans cet entretien, il revient sur son été mouvementé et ses envies de départ. Il évoque également son rôle au sein du club et le niveau du Paris Saint-Germain. Extraits.
Au début de l’entretien l’ancien joueur de l’Inter Milan revient sur ses velléités de départ « Cet été, j’ai exprimé la sensation que j’éprouvais sur le moment, j’étais sincère, honnête avec le club, avec les supporteurs, avec mes coéquipiers et, surtout avec moi-même ». Lorsqu’on lui demande pour quelle raison il a changé d’avis (il a finalement prolongé son contrat jusqu’en 2017), il évoque plusieurs éléments « Pas une chose en particulier. On a discuté avec le président, avec Olivier, avec le coach, avec mes coéquipiers aussi, qui sont restés proches. Ils ont tous été importants dans mon choix, j’en profite pour les remercier. J’inclus les supporteurs, qui ont compris la situation. Ils ont été chaleureux avec moi », conclut-il. Quant on lui demande si son rôle n’est pas assez mis en lumière, il la joue modeste. « Peut-être, mais je laisse cette analyse aux journalistes. Selon moi, le plus important c’est le collectif. »
Tout au long de l’entretien, il insiste sur le collectif « Les individualités, en fonction de leurs qualités, doivent se fondre dans l’équipe. Si chacun apporte ses qualités au collectif, tout le monde en sort grandi. Le contraire me paraît impossible. »
Thiago Motta, comme son capitaine Thiago Silva, affirme que ce PSG est l’une des meilleures équipes dans lesquelles il a évolué. Il estime que la seule différence entre le Barça de 2006 (vainqueur de la Ligue des Champions) et le Paris actuel se nomme Ronaldinho « C’était du niveau de Messi, de Cristiano Ronaldo. Ici, à Paris, je pense qu’à chaque poste sur le terrain, on a un peu plus de qualités que le Barça 2006 mais, selon moi, on n’a pas de joueur comme Ronaldinho. » Zlatan appréciera… Le milieu parisien en profite pour en remettre une couche sur le collectif « Et c’est pour ça, je me répète, que les individualités doivent d’abord penser au collectif. »
Lorsqu’on demande à Thiago Motta si Zlatan Ibrahimovic est le seul patron du PSG, comme ce dernier l’avait déclaré dans la Gazzetta dello Sport, il répond « Je ne sais pas ce que recouvre le terme de patron, mais Ibra est un joueur important ici. Il le sait, nous le savons. On lui témoigne beaucoup de confiance. Mais il y a d’autres joueurs importants ici. Et il le sait », et martèle encore « L’important ce n’est pas moi ; l’important ce n’est pas Ibra ; l’important, c’est le Paris Saint-Germain. »
Le joueur du Paris Saint-Germain évoque son envie de participer à l’Euro 2016 avec l’Italie, une compétition qu’il estime « si importante ».
Cet entretien accordé à L’Equipe se termine sur les terribles attentats qui ont frappé Paris et Saint-Denis, le 13 novembre. Thiago Motta confie qu’il a été très touché par ces événements « C’est douloureux, très douloureux. Je pensais aux victimes et à leurs familles, le lendemain, et je me disais que ça aurait pu être mes enfants (…) Ce qui s’est passé à Paris peut se produire partout dans le monde ». Avant de conclure avec un message fort : « On doit être positif. Je me permets aussi d’ajouter : on joue pour le Paris Saint-Germain, le club qui représente la ville attaquée. On doit être des exemples. Et pour être des exemples, on doit continuer à vivre de la même manière. »
Sur le terrain, il n’est pas le joueur que l’on remarque en premier, mais il n’en reste pas moins le plus important. Un rôle qu’il semble tenir également en dehors du terrain. Même s’il ne l’affirme pas, le vrai patron du PSG, c’est lui.
