Le président de la République a envoyé deux médiateurs pour discuter avec les travailleurs de l’Anacim, sur le pied de guerre après leur mise à l’écart dans l’attribution des 557 parcelles du hangar de l’aéroport de Yoff. La conférence de presse du Syndicat des travailleurs de l’Anacim prévue aujourd’hui a été reportée.
La conférence de presse du Syndicat des travailleurs de l’aéronautique civile et coopérative d’habitat de l’Anacim prévue initialement cet après-midi à l’hôtel Océan de Yoff, a été reportée. Les syndicalistes devaient dénoncer l’affaire relative à l’attribution des 557 parcelles du hangar des pèlerins de l’aéroport militaire de Yoff.
Informé, le président de la République veut s’éviter un autre foyer de contestation relatif à l’accès au foncier. Macky Sall a dépêché des médiateurs pour faire annuler la rencontre entre ledit syndicat et les journalistes. Il s’agit d’un ministre-conseiller et d’un haut responsable de la Direction des impôts et domaines. Selon une source proche de l’Anacim, ces concertations devraient aboutir à une rencontre entre le président de la République et les syndicalistes qui veulent être servis dans l’attribution des parcelles. «Il n’est pas question qu’on travaille dans cet aéroport depuis 20 ans et que les parcelles de ce foncier soient partagées entre des gens qui n’ont pas plus de mérite que nous. Nous voulons bénéficier de ces parcelles. Nous avons une coopérative pour ça. Donc, nous n’accepterons pas d’être laissés en rade», a averti un responsable de l’Anacim
Cependant, la particularité des médiateurs du chef de l’Etat intrigue, car les 2 médiateurs agissent en solo. Une délégation de la coopérative de l’Anacim a rencontré hier en premier lieu le ministre-conseiller en début de soirée (20h) avant d’être reçue par le responsable de la Direction des impôts et domaines (22h).
Avant le report de la conférence de presse, le Syndicat des travailleurs de l’aéronautique civile et coopérative d’habitat des employés de l’Anacim avait dénoncé la démarche de l’Etat sur la répartition des 557 parcelles, objet de convoitises. «L’Etat du Sénégal distribue en ce moment, 557 parcelles aux tenants actuels de la République et envisage par la même occasion, de fermer la piste d’atterrissage de 1500 mètres qui sert à l’aviation légère, pour y aménager des parcelles», avait dénoncé dans un premier temps, le communiqué annonçant la conférence de presse du syndicat.
Le prétexte de cette opération, selon les syndicalistes, est de «dédommager les impactés de la cité Tobago et accorder à la Caisse des dépôts et Consignations (Cdc), 30 hectares de terres dans cette zone». Les travailleurs de l’Anacim ajoutent : «Nous signalons au passage que c’est une superficie de plus de 90 hectares avec une prévision de plus de 2500 parcelles de terrains qui y seront aménagées.»