Le chef de l’État a prorogé pour la deuxième fois l’état d’urgence sur l’ensemble du territoire national jusqu’au 2 juin. Ce qui constitue, aux yeux de l’enseignant-chercheur de droit public, Ngouda Mboup, « une violation de la Constitution et une atteinte au domaine de la loi ».
Et de marteler dans Le Quotidien : «Le président de la République peut décréter et mettre fin à l’état d’urgence, il n’est cependant pas habilité à le proroger. Dans le contenu de la loi d’habilitation, l’Assemblée nationale a pris le soin de proroger l’état d’urgence pour une durée de trois mois. Les décrets présidentiels portant prorogation de l’état d’urgence n’ont pas de base juridique».
Toutefois, l’enseignant-chercheur de droit public à la Faculté des sciences juridiques et politiques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar s’empresse de préciser : «L’état d’urgence ne signifie pas suspension de la légalité ou la mise en congé de la légalité».