Les promoteurs VIP sont en stand-by. Plusieurs observateurs affirment qu’ils sont fauchés comme des rats d’église. L’on ne peut pas le jurer. Mais le constat est que Gaston Mbengue, Aziz Ndiaye et Luc Nicolai n’ont pas monté de combats cette saison. Alarmant !!! A leur place, ce sont les seconds couteaux d’hier qui qui se sont rebiffés pour engager des VIP ou sceller des combats de ténors. Du coup, ces bailleurs sont devenus les nouveaux patrons de la lutte.
Cette situation des promoteurs de grande renommée semble avoir « tué » l’engouement que la grande affiche suscitait, il faut le dire et le crier, Luc, Aziz Ndiaye et Gaston Mbengue avaient cette capacité de créer du buzz autour de leurs événements.
Et cela permettait de polariser toutes les attentions autour des combats qu’ils offraient aux fans de la lutte. Ce n’est apparemment pas le cas aujourd’hui. Même le combat royal entre Bombardier et Eumeu Sène n’a pas encore emballé les amateurs. D’autres diront que c’est à cause d’un manque d’inexpérience d’Assane ndiaye dans l’organisation de gros chocs.
Le patron de Baol productions le rejette vigoureusement, mais c’est ce qui se susurre partout dans le milieu de la lutte. Et comme effets collatéraux, les combats de ténors mobilisent moins d’amateurs ; qui, au final, préfère les suivre chez eux devant le petit écran. Cette situation de maigre affluence d’amateurs dans les stades baissent les recettes de la billetterie. « Les recettes de plus grosses affiches que j’ai eu à organiser n’ont jamais dépassé le montant de 50 millions de FCFA ».
« Pourtant le stade faisait du plein », nous révèle un grand promoteur qui a une expérience de plus de 10 ans dans l’arène et qui n’a pas accepté d’être cité. L’autre fait qui ne milite pas en faveur des gros cachets, c’est évidemment la rareté des gros sponsors.
« Actuellement dans l’arène, il n’y a pas ou il est très difficile de trouver un sponsor qui peut verser un budget de 50 million de FCFA pour une affiche. Et pour monter une grosse affiche, faut au moins 100 millions en poche sans compter les frais de communication, d’organisation et autres », confie un grand promoteur qui se désole de cette triste situation actuelle de l’arène.
Plusieurs promoteurs ont signé avec des sponsors. Mais en réalité, ces partenaires ne gèrent que les chaises et offrent gratuitement leurs produits aux amateurs. La valeur marchande d’un lutteur doit dépendre de ces facteurs sus-évoqués : grands sponsors, grand public lors des combats, etc.
S’il y a une quelconque défaillance au niveau de ces rentrées de fonds pour les promoteurs, les lutteurs doivent accepter la situation économique de leur milieu et baisser considérablement leurs prix. En tout cas, c’est peu de dire que le modèle économique actuel de l’arène n’est pas viable. Une raison suffisante pour que les lutteurs soient assez raisonnables pour se sauver et sauver … l’arène.
Source Sunu Lamb