Le ministre de l’Éducation nationale a présidé ce matin la 5e Assemblée Générale Ordinaire (AGO) de la Coalition des Organisations en Synergie pour la Défense de l’Éducation Publique (COSYDEP). Lors de cette rencontre, qui a vu la participation de la société civile, des enseignants et des syndicalistes, Moustapha Mamba Guirassy a dévoilé les axes prioritaires de son ministère. Il a également annoncé une grande réforme curriculaire visant à toucher plusieurs dimensions du système éducatif.
Le ministre a déclaré : « Absolument, le pays doit réussir à accrocher le wagon du système éducatif à deux autres wagons : celui du patrimoine du Sénégal, qui représente notre passé et notre culture, et celui de notre ambition, de l’avenir du pays, dans un contexte marqué par le numérique et une volonté d’équité et de justice. »
En des termes simples, il a expliqué que l’éducation est devenue le socle de notre résilience nationale, le creuset qui forge les talents, l’intelligence et les énergies nécessaires pour bâtir le Sénégal de demain. « Notre ambition est claire et novatrice : construire une société apprenante et éducative, où l’apprentissage transcende les frontières traditionnelles et où chaque citoyen, chaque communauté locale, des familles aux secteurs privés, devient acteur et garant de la transmission du savoir. »
Poursuivant, le ministre de l’Éducation nationale a précisé que les axes prioritaires de son ministère traduisent cette ambition profonde :
- Équité et inclusion : garantir à chaque enfant, indépendamment de son origine sociale, un accès équitable à une éducation de qualité.
- Innovation pédagogique : intégrer résolument le numérique et l’intelligence artificielle comme leviers de transformation des pratiques éducatives, en phase avec les mutations du monde contemporain.
- Résilience collective : concevoir un système éducatif capable de s’adapter aux crises, et même de transformer ces crises en opportunités de progrès.
Moustapha Mamba Guirassy a également mentionné qu’au cours d’une récente rencontre en Mauritanie, un des thèmes abordés par les pays africains portait sur les questions de résilience. À ce sujet, il a insisté sur la nécessité pour le Sénégal de devenir souverain et autonome. Il a ajouté : « Il est incompréhensible que nous ne puissions pas repenser les calendriers scolaires en fonction des réalités régionales. Pourquoi organiser obligatoirement l’ouverture des classes en octobre alors qu’il serait possible de le faire en tenant compte de nos paramètres spécifiques ? »
Enfin, après avoir évoqué l’inclusion, l’équité, l’innovation pédagogique et la résilience collective, le ministre a abordé la performance scolaire. Selon lui, cela implique :
- Le renforcement des enseignants, à travers un accompagnement, un soutien et des formations appropriées.
- L’amélioration des conditions et de l’environnement d’apprentissage des élèves, ainsi que la qualité des contenus éducatifs.
Pour conclure, le ministre a annoncé qu’une grande réforme curriculaire serait lancée prochainement, avec pour objectif de transformer en profondeur plusieurs dimensions du système éducatif.