Professeur Aly Khoudia Diaw, sociologue : «Les jeunes filles d’aujourd’hui, ne sont pas nos femmes d’hier »

Aujourd’hui, les jeunes filles s’adonnent très tôt à l’activité sexuelle. Le sociologue s’est largement prononcé, dans un entretien avec Vox Populi, sur la précocité de l’activité sexuelle chez les adolescentes. Selon le Professeur, cette précocité de l’activité sexuelle chez les adolescentes s’explique plus généralement, par les profondes mutations de la société sénégalaise, aussi bien, au niveau biologique que morphologie.

« La question de savoir est-ce qu’il est pertinent de vouloir freiner ce phénomène dans le contexte actuel, dans la mesure où les femmes prennent de plus en plus de liberté, dans la mesure où elles se disent maîtresses de leurs corps et peuvent en disposer comme elles le sentent.

Les jeunes filles d’aujourd’hui, ne sont pas nos femmes d’hier : elles sont plus ouvertes, plus audacieuses, plus libres et plus émancipées, et c’est pourquoi elles peuvent s’adonner à la planification familiale à l’insu de tout le monde.

Faut-il aussi le freiner ou non. Je pense que c’est une question qui mérite une plus grande réflexion puisque c’est aussi un piège dangereux, car dès l’instant que l’on accepte qu’elles fassent la planification familiale, elles peuvent la considérer comme une autorisation à la débauche et à une sexualité débridée.

Il faut donc peser le pour et le contre. Je pense qu’il faut enseigner à notre enfant, la sacralité du mariage et le devoir d’instruire la sexualité dans un cadre accepté par la société en tant que norme sociale, c’est-à-dire, à travers une union en bonne et due forme ».

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