Le prochain gouvernement qui sera installé par le Président de la République Macky Sall risque de réserver des surprises. Ce gouvernement va être élargi à l’opposition. Le Président de la République Macky Sall tient à finir en toute tranquillité son mandat. Ceci pour s’attaquer à une politique de relance économique. Le Sénégal fait face aux risques d’une récession économique liée à la pandémie de la covid-19 ainsi qu’aux inondations actuelles.
Ainsi, selon plusieurs sources, le Parti démocratique sénégalais (PDS) de Me Abdoulaye Wade et le Rewmi d’Idrissa Seck devront être la surprise du chef en intégrant le prochain gouvernement. Selon ces mêmes sources proches des leaders de Benno Bokk Yaakar (BBY), des alliés du Président de la République auraient entrepris des négociations secrètes avec ces deux partis. Deux mastodontes de l’opposition pour faire partie du prochain gouvernement.
Alors qu’il était dans l’opposition avant de parvenir au pouvoir, le PDS était entré à deux reprises dans le gouvernement sous le régime du Président Abdou Diouf. Depuis quelque temps, l’on constate aisément que le PDS n’est plus dans une opposition radicale vis-à-vis du régime du Président Macky Sall. Le fils de l’ancien Président de la République Me Abdoulaye Wade, depuis son exil au Qatar, a récemment montré des signes d’ouverture à l’endroit du régime. Karim Wade a fait un don considérable au gouvernement dans le cadre de la lutte contre la covid-19. Un acte fort salué par tous les observateurs.
Ce qui démontre que le PDS, comme il l’avait montré sous Président Abdou Diouf, reste ce parti capable de participer à un gouvernement sous un régime qu’il combat, rien que pour contribuer à la pacification de l’espace politique national. Ce qui ne l’empêche guère à l’approche d’élections de reprendre sa liberté en sortant du gouvernement pour briguer le suffrage des Sénégalais.
Le Rewmi d’Idrissa Seck, compte tenu des dispositions qu’il affiche en ce moment, ne devrait être compte à l’idée de participer à un prochain gouvernement de majorité présidentielle élargie. Alors qu’avec la covid-19, Rewmi s’est efforcé de ne critiquer l’action gouvernementale, voilà que son leader Idrissa Seck, contrairement à d’autres chefs de partis qui s’en prennent au régime, se montre lui mesuré sur les inondations qui frappent le Sénégal. Idrissa Seck demande aux techniciens de son parti, habilités en la matière de lui faire un point détaillé de la situation actuelle, avant de se prononcer sur la question.
Dans ce schéma il ne faut pas oublier les centristes de Baldé et le Bokk Gis Gis de Pape Diop qui ont déjà donné leur accord.
Abdoulaye Baldé est déjà dans la mouvance présidentielle et l’ancien président du sénat et de l’Assemblée nationale, Pape Diop qui n’est pas demandeur, ne cracherait pas sur un poste au gouvernement.
Le parti des Libéraux et Démocrates/And Suqali (PLD/AS) des Oumar Sarr, Babacar Gaye et Me Amadou Sall toque aux portes du Palais pour entrer (de force) dans le gouvernement.
Mamadou Diop Decroix, le patron de And-Jëf/Parti africain pour la démocratie et le socialisme (AJ/PADS), militant maoïste et fer de lance de la contestation estudiantine de mai 1968, pourrait apporter son expérience au prochain gouvernement élargi de Macky Sall.