Le Président Macky Sall et son équipe sont tristement entrés dans l’histoire électorale du Sénégal. Leur échec dans l’organisation des législatives du 30 juillet 2017 restera à jamais gravé dans les annales du pays. Ils ont échoué à tous les niveaux.
Déjà l’absence de consensus lorsqu’il s’est agi de discuter du fichier et de modifier le code pour permettre à l’électeur de ne prendre que 5 bulletins sur les 47, qualifié de forcing, suffisait pour parler de mauvais précédent. Car une élection est trop sérieuse et très délicate pour qu’il y ait des frustrations ou un semblant de hold-up. Et c’est vraisemblablement aux yeux de certains ce qui arrive avec cette décision de faire voter avec les anciennes pièces d’identité, les permis de conduire, les passeports, entre autres. Certes, c’est la meilleure manière de n’exclure personne, car si on maintenait l’ancien fichier, ceux qui viennent d’avoir l’âge de voter donc de s’inscrire sur les listes, seraient privés de leurs droits civiques. Mais avec cette option également, on risque d’avoir une pagaille le 30 juillet. Et pendant qu’on doute du sérieux et de l’impartialité du Ministre de l’Intérieur dont la démission est exigée, ce n’est pas une bonne chose pour le camp présidentiel. Car même s’il sort victorieux de ces élections, l’adage « à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire » pourra aisément être convoqué. Et si elle tient à son honneur, l’équipe Macky devra beaucoup faire attention car elle risque de laisser toutes ses plumes d’honneur dans cette bataille qui a pour but principal de remporter la victoire sur ses adversaires politiques. Ses futurs députés aussi pourraient y perdre toute leur honorabilité comme avertissait si bien William Shakespeare : « En cherchant la gloire, on perd souvent l’honneur ».
Domou rewmi