Pour avoir accusé Mame Mbaye Niang d’être trempé dans l’affaire des 29 milliards du Prodac, selon un rapport de l’IGE, Ousmane Sonko fera face, ce 2 février, au tribunal de Grande instance Hors Classe de Dakar. Et le mis en cause, qui a déjà annoncé qu’il ne sera pas de la partie, risque gros ».
D’autant que dans cette affaire des confrères ont déjà été condamnés à 6 mois assortis du sursis.
Même si devant les enquêteurs de la Division des investigations criminelles (DIC), Ousmane Sonko a soutenu avoir commis un lapsus car, voulant plutôt parler du rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) et non de l’Inspection générale d’Etat, cela n’entame en rien la détermination du ministre Mame Mbaye Kan Niang de le poursuivre à la barre pour diffamation. En effet, sur la même affaire, des confrères ont été reconnus coupables et condamnés à 6 mois avec sursis.
Dans l’audience publique ordinaire du 05 mars 2020, le tribunal de Grande Instance Hors Classe de Dakar, statuant dans le fond, a été sans équivoque : « De telles imputations qui sont fausses ont pour effet de faire croire que le requérant est mêlé à un scandale de 29 milliards F Cfa et qu’il a été épinglé par un rapport, le terme épinglé induisant dans l’esprit du public qu’il a une responsabilité dans un scandale de 29 milliards F Cfa ». Bref, pour le tribunal les propos mettant en cause Mame Mbaye Kan Niang dans les 29 milliards F Cfa du PRODAC sont, « de manière incontestable, diffamatoires qui mentionne que les prévenus n’ont pas comparu, de déclarer les journalistes coupables de diffamation et de complicité de diffamation, avant de les condamner à 6 mois assortis du sursis et à payer à la partie civile la somme de 10 millions F Cfa en guise de dommages et intérêts.
Une jurisprudence, pour ne pas dire une arme fatale que les conseils du ministre du Tourisme vont brandir le 02 février prochain, à l’occasion du procès. Toutefois, force est de relever que le mis en cause dispose d’une armée d’avocats, les uns plus coriaces que les autres .