Ce mercredi 2 mai 2018 marque le 14e jour du procès pour apologie au terrorisme. Les interrogatoires des prévenus à la barre de la chambre criminelle continuent. Mais il ne reste que deux accusés à savoir Makhtar Diokhané et Imam Alioune Badara Ndao.
Toujours dans sa narration, dès son retour au Sénégal en juillet 2015, il avait envisagé de regrouper tous les compatriotes revenus du Nigeria, pour les confier a un «sage». Et ce sage selon lui, n’est personne d’autre que Imam Alioune Ndao. L’accusé peint ainsi, l’Imam Ndao comme un homme pieux. «Je l’ai connu lorsque j’ai quitté Dakar pour Kaolack pour les études. Je me rendais souvent dans sa mosquée pour écouter ses prêches. Je ne lui ai jamais remis de l’argent, même si j’ai un fils adoptif dans son ‘daara’. Et il n’était pas au courant de mon voyage au Nigéria», a confié Diokhané.
Le juge Samba Kane a convoqué par la suite une phrase de l’accusé à l’enquête, où il disait que la proposition de l’Imam sur la Charia est proche de celle d’Al Qaïda. Makhtar Diokhané de préciser : «La démarche de l’Imam est proche de celle d’Al Qaïda en ce qui concerne la Charia. Parce qu’il estime que la Charia est une obligation. Maintenant la méthode pour installer la Charia peut différer. Moi je ne cautionne pas la violence et l’Imam est lui, un homme de paix».