Irrégularités, exceptions de nullité, instruction, incompétences, tous ces termes techniques relevés dans le jargon des professionnels du droit tournant autour du procès de Khalifa Sall ne font que faire perdre la tête à l’homo senegalensis. La vérité est que les sénégalais ont d’autres chats à fouetter que de se morfondre dans la politique politicienne.
La terminologie juridique utilisée par les avocats, les juges et les jurés dans ce procès du maire de Dakar, Khalifa Sall est partie pour tourner la tête à l’homo senegalensis qui n’y voit que du feu. Il semblerait même que ces spécialistes de droit se sont enfermés dans une tour d’voire où ils se cognent l’esprit par un jargon inintelligible au peuple sénégalais. Pour l’heure, ce qui importe pour les sénégalais, ce n’est point Khalifa Sall, Karim Wade ou une tout autre personne ayant maille à partir avec la justice. Aujourd’hui ce qui importe pour les sénégalais, c’est d’abord la diminution de la cherté de la vie, la sécurité de leurs biens, une bonne scolarité de leurs enfants, leur prise en charge médical mais aussi et surtout la crédibilité des institutions avec quoi on les gouverne. A la limite, c’est le citoyen face à ses droits fondamentaux et ses devoirs, qui est bafoué si tant est qu’on ne lui sert que de la politique politicienne. Parfois, « tout y devient sans que rien y soit ». Karim est passé par là et aujourd’hui, c’est au tour de Khalifa d’être criblé. Si le sénégalais se sent menacé dans son entièreté quotidienne, c’est simplement parce qu’il est mal à l’aise face à sa citoyenneté qui repose sur une précarité ambiante. En effet dans ce procès du maire de Dakar, les sénégalais n’y voient que du feu en ce sens qu’ils ont du mal à y démêler le vrai du faux. Et ce, à quelques mois de la présidentielle où tous les prétendants ont les nerfs tendus. Gageons que les sénégalais n’en payeront pas les pots cassés !