Les avocats de Khalifa Sall ont su exploiter à fond la brèche que leur a ouverte la question de la disponibilité des avis. En effet, pour obtenir le report du procès, Me Doudou Ndoye et Cie ont invoqué le non respect de l’article 174 du Code de procédure pénale qui stipule que les avis doivent être mis à la disposition de toutes les parties. Ce qui n’a pas été le cas.
Les avocats du maire de Dakar qui avaient à l’origine sollicité deux mois de report ont motivé leur demande, entre autres, par le fait que certains de leurs collègues n’avaient pas reçu des avis comme le stipule l’article 174 du Code de procédure pénale qui dit que des avis doivent être envoyés aux avocats. En sus de cet argument, Me Felix Sarr et Cie relèvent que certains témoins qu’ils ont cités sont actuellement en hors du Sénégal, s’y ajoute que certains avocats de la défense, n’ont pas eu accès au dossier.
Et, pour couronner le tout, les avocats qui se sont constitués récemment n’ont pas pu s’entretenir avec leur client.
Le juge Malick Lamotte, qui, après des débats houleux entre les avocats de la défense et ceux de l’Etat, a décidé de renvoyer le procès jusqu’au 23 janvier prochain, a toutefois précisé qu’à cette date, « aucune autre demande ne sera acceptée ».