« Le combat continuera, nous resterons là…« , a tenu à préciser Me Mbaye Sène qui demande au juge Lamotte de « mettre un terme à cela« . Procès Khalifa Sall, les plaidoiries de la défense se poursuivent.
L’avocat de Khalifa Sall demande l’annulation du PV de l’enquête préliminaire. Il estime que les droits de la défense ont été violés pour la bonne et simple raison que la procédure d’enquête n’a pas été respectée.
Partant de 2009, avec la contestation du régime d’Abdoulaye Wade, les élections municipales ont été une occasion pour Khalifa Sall de s’affirmer, à la tête de la coalition Benno sigguil sénégaal.
« Le président d’alors (Ndlr: Abdoulaye Wade) était un gentleman« , rappelle l’avocat qui poursuit : « On est arrivé en 2012 (…) Il s’est mobilisé pour soutenir l’actuel président pour remporter la Présidentielle, à Dakar, avec brio. Aucun militant APR n’a réussi cette prouesse de Khalifa Sall (…)« .
« Par la suite, on l’a exhorté de soutenir la coalition à condition qu’il ne soit pas candidat, ce qu’il a refusé avant de présenter sa liste. Il va remporter ces élections avec brio… C’est là que les problèmes ont commencé… », regrette Me Sène.
« C’est comme ça que l’IGE a été envoyée à ses trousses, en 2015 (…) Le procureur en a fait ce qu’il en a fait, ce qui nous a valu d’être devant vous aujourd’hui. Certainement ceux qui ont fait cela ne connaissent pas Khalifa Ababacar Sall (…) Aujourd’hui, il est traîné dans la boue… Khalifa Sall n’a été élu maire qu’en 2009, alors que la caisse d’avance existait bien avant. Lorsqu’il est arrivé, il n’a remplacé aucun personnel. Il a laissé le même dispositif en place, des gens qui n’ont pas la même coloration politique que lui…« , renchérit l’avocat de Khalifa Sall.
« Comment a-t-il pu instiguer, donner des ordres, à des employés pour fabriquer du faux… Ça dépasse l’entendement, ce n’est pas possible…« , tonne-t-il.
Relevant les « incohérences » du dossier qui prouvent que cette affaire « est purement politique« , il a tenu à souligner que les percepteurs sont des fonctionnaires accusés par le procureur. A cet effet, selon lui, ces derniers, devaient, avant tout, être suspendus de leurs fonctions, en tant que fonctionnaires avant d’engager des poursuites contre eux. « M. le procureur a dit qu’ils (percepteurs) n’ont rien fait« , sur ce, l’avocat est d’accord avec lui mais, toutefois, Me Sène est d’avis que s’ils n’ont rien fait, le procureur devait en profiter pour relaxer tous leurs coaccusés avec qui ils travaillaient à la mairie…