Le procès Khalifa Sall dans le cadre de la Caisse d’avance de la mairie de Dakar a été renvoyé jusqu’à jeudi prochain pour plaidoirie. Le député Ousmane Sonko était, hier, au tribunal pour assister à l’audience. Mais, ce qui a le plus attiré l’attention du leader de Pastef, c’est le traitement réservé aux co-prévenus de Khalifa Sall, Mamadou Oumar Bocoum et Ibrahima Touré.
En effet, Sonko ne s’explique pas que l’agent Comptable des Grands Projets à la Direction Générale de la Comptabilité Publique et du Trésor et le receveur percepteur municipal soient non seulement en liberté mais continuent à occuper leurs fonctions alors qu’ils sont poursuivis pour des faits aussi graves de complicité d’association de malfaiteurs, détournement, etc.
« J’ai été personnellement radié par mister wathiathia (le Président Macky Sall, ndlr) sous le fallacieux prétexte de violation de l’obligation de discrétion professionnelle, grief autrement moins grave, quoique totalement infondé en l’espèce », s’est offusqué Ousmane Sonko qui indique qu’en matière de détournement de deniers publics, la loi dispose que le mandat de dépôt est obligatoire pour les auteurs et leurs complices.
« Qu’est ce qui explique que ces messieurs hument alors la liberté alors que leurs « associés » présumés sont à Rebeuss ? », s’est interrogé le député qui conclut : « Pauvre régime comploteur, il ne savent même plus Mackyillé proprement ». C’est dire que bien qu’il s’est fait sa religion sur cette affaire depuis, Sonko a eu la confirmation que la détention de Khalifa Sall est purement politique.