Le dossier des deux présumés diffuseurs de la vidéo obscène qui implique un conseiller municipal de la Médina va être jugé à la barre aujourd’hui. Enrôlé pour être jugé lundi dernier, il avait été finalement renvoyé à aujourd’hui pour comparution de la partie civile et des témoins.
Les suspects se nomment Amadou Sow et Soumanké Coulibaly, inculpés pour association de malfaiteurs, collecte illicite de données à caractère personnel et diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs. Le premier, Sow, est socialiste et dirige une association pour la défense des intérêts de la Médina. Il est un opposant à son camarade maire, Bamba Fall. Le second, Coulibaly, est présenté comme un apériste et il est vacataire pendant les périodes de campagne de vaccination. Tous les deux ont été arrêtés par les éléments de la division des investigations criminelles (DIC). Sur les motifs de leur arrestation, les policiers ont été intrigués par le fait que tous les deux aient changé de téléphone portable après l’éclatement de cette affaire. Les policiers les soupçonnent de vouloir effacer toute traçabilité.
Vrai ou pas, Sow a confié avoir offert son téléphone à son épouse avant d’acheter un autre. Son co-prévenu a argué avoir perdu le sien. Outre le changement de téléphone des prévenus, un témoin a mis la puce à l’oreille des policiers en leur révélant que Coulibaly disposait de la vidéo diffusée sur la toile le 17 mars 2015. Ce que le prévenu a nié. Sow lui, a été perdu par son commentaire fait sur la toile à propos de la vidéo. La personne qui a diffusé la vidéo a créé une page Facebook usant comme identifiant le nom de Astou Fall et avec comme profil la photo du maire Bamba Fall.
C’est sur cette page que la vidéo a été publiée avec l’intitulé « dafma dig ligééy, tëdééma si biir buroom » (Il m’a promis du travail et a abusé de moi dans son bureau). Et Sow fait partie des premières personnes à commenter la vidéo, mais il a clamé son innocence. Idem pour Coulibaly accusé d’être l’auteur du film. L’enquête a révélé que la vidéo a été prise à partir du service de vaccination où il y a une fenêtre menant dans le bureau de la partie civile. Il se trouve qu’à l’exception de Coulibaly, tous les agents de ce service sont des femmes et la moins âgée a 40 ans. Donc pour les enquêteurs, seul Coulibaly a pu monter sur le lavabo et filmer la victime