Au quatrième jour du procès de Khalifa Sall, qui se tient au Palais de justice de Dakar, les avocats de la défense ont introduit une demande de liberté provisoire. Cette requête a été purement et simplement rejetée par le Tribunal correctionnel ce vendredi 26 janvier 2018. Et ce, malgré les arguments en droit soutenus par la défense.
Celle-ci a dans la foulée émis des réserves sur le caractère équitable de ce procès qui a tout l’air à ses yeux, d’une chronique annoncée d’une condamnation. Pour les défenseurs de Khalifa Sall, la procédure enclenchée à l’encontre de leur client depuis le début de cette affaire est entachée de grosses irrégularités. C’est la raison pour laquelle, la défense a insisté sur la libération d’office de tous les prévenus pour vices de procédures.
Au bénéfice de toutes ces observations, les avocats de la défense qui étaient d’attaques pour tirer leurs clients d’affaires, estiment que le tribunal est incompétent pour juger le député-maire de Dakar et compagnie. Pour eux cette affaire devrait être vidée par la Cour de compte. Auparavant, ils ont révélé qu’ils n’ont eu qu’ne semaine pour préparer leur défense alors que le parquet a disposé de 8 mois pour monter le dossier.
La partie adverse composée des avocats de l’État du Sénégal et de l’Agent judiciaire de l’État ont pris le contre de la défense. A les croire, les exceptions de nullité soulevées par les avocats de Khalifa Sall, ne peuvent pas prospérer. Pour la partie civile toute les étapes de la procédure depuis l’enquête préliminaire jusqu’au placement sous mandat de dépôt du Maire de Dakar et ses co-prévenus se sont déroulées dans les règles de l’art. Au
terme de ce quatrième jour dudit procès, l’audience est suspendue et reprend ce lundi à 9 heures.
