L’activiste réputé proche du camp de Macky Sall, Bah Diakhaté, ainsi que Imam Cheikh Ahmed Tidiane Ndao, ont fait face au juge ce lundi 27 mai 2024. Ils sont poursuivis pour offense à une personne exerçant des prérogatives en partie du Président de la République et diffusion de fausses nouvelles.
Le Parquet a requis une peine de six mois d’emprisonnement ferme à l’encontre de Cheikh Ahmed Tidiane Ndao et Bah Diakhaté, assortie d’une amende de 100 000 FCFA chacun. Il a également demandé le retrait de leurs propos des plateformes par la division de cybersécurité, ainsi que la publication de la décision à leurs frais dans deux médias publics et deux médias privés. Le ministère public insiste sur l’application intégrale de la loi.
Le Procureur a, par la même, occasion apporté des précisions sur cette affaire, selon le quotidien Source A. Le Parquet tient à préciser que ce procès n’a pas pour but de museler le peuple sénégalais ou de restreindre la discussion sur des sujets comme l’homosexualité. Il s’agit plutôt de tracer une ligne entre la liberté d’expression et la responsabilité qui l’accompagne. Selon le ministère public, les prévenus ont outrepassé leur liberté d’opinion.
Le Parquet a, selon le Journal, souligné que les vidéos et audios contenant des propos outrageants à l’encontre du Premier ministre nécessitent une intervention judiciaire. Le substitut du procureur a déclaré : « Qu’est-ce qui pourrait arriver si chacun pouvait faire et dire tout ce qu’il veut ? ». Il a ajouté que les propos portant sur l’homosexualité et la vie privée, pour lesquels les prévenus n’ont pas apporté de preuves, relèvent de la diffusion de fausses informations.
En droit, toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire, a rappelé le substitut du procureur. La personne visée exerce des prérogatives du Président de la République, ce qui renforce la gravité des faits. Ce texte de loi pourrait s’appliquer également à d’autres représentants de l’État, comme le gouverneur de Tambacounda, car ils représentent également le Président de la République, rapporte Source A.