Le procès de Assane Diouf encore appelé l’insulteur public numéro 1 se poursuit à la chambre correctionnelle de la Cour d’appel du Tribunal de Grande instance de Dakar. Poursuivi pour outrage à agent dans l’exercice de ses fonctions, rébellion et provocation directe à une manifestation, le prévenu a commencé à nier les faits qui lui sont reprochés devant la barre.
Ainsi, le prévenu a fait savoir au juge qu’il a eu la peur de sa vie, quand la police est venue le cueillir chez lui. Sur ce, il a fait savoir qu’il n’a jamais insulté Serigne Bass Abdou Khadre. « On a grandi ensemble à Mbacké-Baol et son père était mon Marabout », a-t-il informé le juge.
À la barre, le prévenu Assane Diouf s’est défendu en faisant savoir qu’il a droit à la parole. « Je ne reconnais pas les faits. Je suis un fils du Sénégal. J’ai été accusé de terrorisme par mon pays et j’ai laissé mes enfants pendant des années alors que c’est moi qui, les amenait toujours à l’école. Je n’ai pas de père, ni une mère au Sénégal. J’ai le droit à la parole et je parle toujours au nom des Sénégalais. Je dois avoir le droit de m’exprimer au même titre que Moustapha Cissé Lo et Alioune Doumbourou Sow. Le Sénégal appartient à nous tous… »
Il a déclaré devant le prétoire que les autorités l’ont accusé d’être un terroriste alors qu’il a juste fait un « live » sur Facebook en disant que l’État du Sénégal n’avait pas le droit d’ouvrir les écoles sans prendre des mesures préalables pour lutter contre les inondations. Pour montrer son patriotisme, il a déclaré à la barre : « Concernant l’école de Pikine 12, c’est moi qui payais l’électricité et l’eau sans l’aide du maire… »
S’agissant du délit de provocation directe, Assane Diouf a fait savoir qu’il a juste demandé à la jeunesse sénégalaise de se tenir prête. Ce que le juge a nié en lui rappelant ses propos. Assane Diouf de reprendre ses harangues : « j’ai dit que si le président veut se représenter en 2024, il faut sortir pour le déloger du palais et le tabasser à mort. »
Pour la violence à agent, le prévenu souligne qu’il n’a jamais vu un agent de la police venir arrêter quelqu’un en étant voilé. « Il a frappé à ma porte et puisque je n’ai pas voulu ouvrir, il a défoncé la fenêtre… »