Après avoir théorisé l’ère de l’impunité, le président de la République a aujourd’hui, tout l’air de se dédire en accueillant dans le « Macky » des repris de justice, dont la particularité réside dans leur appartenance au monde de la lutte Sénégalaise. Si le Don King de l’arène Gaston Mbengue sort un peu du lot des délinquants à col blanc, il n’en demeure pas moins qu’il traîne des reliquats de cachet dus à des lutteurs qui ont porté l’information sur la place publique. Après avoir lancé son mouvement de soutien à l’action du président de la République dénommé « Nangou Li Yalla Dogaal », et organisé le drapeau de lutte en l’honneur de Macky Sall, Gaston Mbengue a été parachuté, conseiller à la Primature. Mais on peut penser que ce n’est pas à cause des « Kharfa Khouffa ». Dans le même ordre de soutien au chef de l’Etat, ce sont les cas de Luc Nicolaï, d’Aziz Ndiaye et d’Assane Ndiaye, tous de grands promoteurs de lutte, qui inquiètent. Le fils du vieux Alé Ndiaye a été cité dans une affaire de recel de 84 tonnes de riz en Mai 2013, et dont le stock a été retrouvé dans son garage sis à Camberène. A l’arrivée, c’est son frère Massata Ndiaye qui a payé à sa place avec son arrestation avant qu’il ne bénéficie d’une liberté provisoire. Aujourd’hui, ce dossier reste pendant devant la justice mais Aziz Ndiaye ne jure que par Macky Sall et c’est loin d’être gratuit. Aussi la spectaculaire affaire du Lamantin beach reste encore fraîche dans les mémoires et pour cause…Dans ce dossier, c’est Luc Nicolaï qui a été placé au banc des accusés pour des crimes de détention de drogues, d’association de malfaiteurs et d’extorsion de fonds. Le promoteur de la Petite Côte avait d’ailleurs été condamné à 5 ans d’emprisonnement dont 2 ans avec sursis. Ainsi que 500 millions F Cfa en guise de dommages et intérêts à payer à Bertrand Touly pour la réparation des préjudices qu’il lui a fait subir. Depuis lors, c’est des mic mac qui ont finalement abouti à son élargissement parce que la décision du juge a été cassée par la Cour suprême et l’accusé s’est fait un souteneur de taille en rejoignant le camp du président Macky Sall. A signaler que le dossier Bathélémy Dias est un cas d’école si l’on sait que le candidat Macky Sall s’était solidarisé au maire de Baobab-Mermoz-Sacré coeur à l’époque. Enfin, le jeune promoteur Assane Ndiaye lui, s’est plutôt signalé dans le délit d’escroquerie au visa, de faux et usage de faux en 2014 avant de passer plusieurs mois à la prison de Rebeuss. Finalement, il a été condamné à 2 ans avec sursis, même s’il apparaît plus distant de la politique par rapport à ses aînés souteneurs de Macky Sall, devenus juridiquement « immunisés ». Peut-être que le président de la République a mis le coude sur leurs dossiers respectifs.