Après que le Conseil d’administration a béni le rachat par Locafrique des 34 % de Saudi Bin Laden Group dans le capital de la Sar, l’institution de crédit-bail, soucieuse de porter ses parts à 51 %, serait en passe d’obtenir un prêt de 60 millions d’euros pour consentir les investissements nécessaires à la modernisation des installations, ainsi que l’exige une clause additionnelle.
Ombre au tableau : le taux auquel cet argent est emprunté serait si élevé qu’au moment de rembourser, le Sénégal risque de perdre au change. C’est ainsi que des sources proches du dossier à la Société africaine de raffinage soupçonnent ceux qui s’affairent à mobiliser ce pactole de vouloir se sucrer sur le dépassement lié à un tel taux d’intérêt en percevant des rétro-commissions. En clair, il y a un procès en suspicion légitime contre Samuel Sarr, conseil de Khadim Bâ. L’ex-ministre d’Etat aurait une responsabilité partagée dans l’entreprise de pillage de la boite. En effet, sous le régime de Wade, entre 2007 et 2010, 23 cargaisons avaient été débarquées sur les côtes dakaroises sans le moindre appel d’offres.
La vente des 34 % de Saudi Bin Laden Group à Locafrique n’en finit pas de livrer ses secrets. Après avoir révélé que Khadim Ba est en train de mobiliser sur le marché financier, 60 millions d’euros pour porter ses parts, dans le capital, à 51%, « Dakaractu » est en mesure de faire savoir à ses lecteurs que les conditions dans lesquelles ce pactole est en passe d’être emprunté a suscité un grand malaise au niveau de la Société africaine de raffinage (SAR).
En clair, il serait proposé à Locafrique un taux d’intérêt trop élevé par rapport aux standards applicables en pareille occurrence.
« Relativement au programme de modernisation de l’entreprise, pour être majoritaire dans le futur schéma, Locafrique doit permettre à la SAR de bénéficier d’investissements supplémentaires à hauteur 60 millions d’euros en mobilisant des fonds sur le marché financier. D’après les informations reçues sur cette affaire, les institutions financières ont proposé un taux d’intérêt trop élevé. Cela va constituer un manque-à-gagner si la SAR rembourse cet argent. On soupçonne certaines personnes tapies dans l’ombre de vouloir dealer sur un tel dépassement sous forme de rétro-commissions », se laisse convaincre une source de « Dakaractu », proche du dossier.
Notre gorge profonde, qui officie à la Société africaine de raffinage (SAR), de nous apprendre que l’implication de Samuel Sarr qui a, en tapinois, perçu 1,5 millions d’euros, pour mettre Khadim Ba sur orbite, est décriée avec la dernière énergie, et pour cause : le nom du « wadiste éternel » revient comme une ritournelle dans l’entreprise de pillage systématique de la raffinerie avant son départ du ministère en 2010.
« Comment Samuel Sarr peut-il revenir aux affaires aussi scandaleusement ? Il nous revient en mémoire le cycle des coupures intempestives d’électricité, alors qu’il était à la tête de la SENELEC. Après avoir plongé la boite dans les ténèbres, Samuel défiait l’autorité de ses supérieurs hiérarchiques qu’étaient le ministre de tutelle Madické Niang et le Premier ministre Macky Sall. Malgré un tableau sombre, l’ancien chef de l’Etat le nommera, contre toute attente, ministre d’Etat, ministre de l’Energie. Celui-ci semblait jouir, auprès du pape du Sopi, d’une sorte d’immunité qui lui donnait les coudées franches sur tous les dossiers à haute teneur de pétrole. Est-il si indispensable pour être bien en cour auprès du nouveau pouvoir ?
En effet, quand le même Samuel Sarr faisait venir Saudi Bin Laden Group au Sénégal en 2010, la raffinerie souffrait de pratiques insidieuses liées, notamment, au débarquement sur les côtes dakaroises de 23 cargaisons sans le moindre appel d’offres.
En guise d’exemple, sous la primature de Mme Aminata Touré, la société Arcadia Petroleum Limited, qui avait en 2008 fourni à la SAR le fuel frelaté, a été exclue des marchés publics, délégations de service public et contrats de partenariat lancés au Sénégal. Cela, pour une période de dix ans. Le préjudice était alors estimé à dix milliards de F Cfa. Ce scandale, dit du navire pétrolier « Olinda », fait partie des causes de l’emprisonnement de Carmelo Sagna qui était directeur général de la SAR au moment des faits », poursuit notre informateur.
Ce qui précède est confirmé par Ousmane Sonko de PASTEF qui, dans un texte posté le 15 mars passé, rappelait :
« Samuel Sarr (proche du couple présidentiel) a été épinglé dans le scandale du navire pétrolier OLINDA qui a coûté 9 milliards à l’Etat du Sénégal : l’IGE, dans son rapport public 2013 a même demandé l’ouverture d’une information judiciaire contre lui ».
« Locafrique, qui est spécialisée dans le crédit-bail, n’a-t-elle racheté les parts de Bin Laden Group que pour servir d’intermédiaire à un autre gourou du secteur ? », se demande la source, citée plus haut.
« Une suspicion légitime d’autant plus que la société dirigée par Khadim Ba, qui ne dispose pas de solides références en matière de raffinerie, est dans le montage financier. De plus, la perspective que la SAR raffine une bonne partie du pétrole découvert au Sénégal implique une technicité et des moyens qui pourraient ne pas être à la portée de Locafrique.
En définitive, le procédé troublant rappelle l’affaire Petro TIM où des titres acquis sur un plateau d’argent ont été revendus à un prix en or à un « major » au détour d’un montage financier labyrinthique », termine notre interlocuteur.
En clair, il serait proposé à Locafrique un taux d’intérêt trop élevé par rapport aux standards applicables en pareille occurrence.
« Relativement au programme de modernisation de l’entreprise, pour être majoritaire dans le futur schéma, Locafrique doit permettre à la SAR de bénéficier d’investissements supplémentaires à hauteur 60 millions d’euros en mobilisant des fonds sur le marché financier. D’après les informations reçues sur cette affaire, les institutions financières ont proposé un taux d’intérêt trop élevé. Cela va constituer un manque-à-gagner si la SAR rembourse cet argent. On soupçonne certaines personnes tapies dans l’ombre de vouloir dealer sur un tel dépassement sous forme de rétro-commissions », se laisse convaincre une source de « Dakaractu », proche du dossier.
Notre gorge profonde, qui officie à la Société africaine de raffinage (SAR), de nous apprendre que l’implication de Samuel Sarr qui a, en tapinois, perçu 1,5 millions d’euros, pour mettre Khadim Ba sur orbite, est décriée avec la dernière énergie, et pour cause : le nom du « wadiste éternel » revient comme une ritournelle dans l’entreprise de pillage systématique de la raffinerie avant son départ du ministère en 2010.
« Comment Samuel Sarr peut-il revenir aux affaires aussi scandaleusement ? Il nous revient en mémoire le cycle des coupures intempestives d’électricité, alors qu’il était à la tête de la SENELEC. Après avoir plongé la boite dans les ténèbres, Samuel défiait l’autorité de ses supérieurs hiérarchiques qu’étaient le ministre de tutelle Madické Niang et le Premier ministre Macky Sall. Malgré un tableau sombre, l’ancien chef de l’Etat le nommera, contre toute attente, ministre d’Etat, ministre de l’Energie. Celui-ci semblait jouir, auprès du pape du Sopi, d’une sorte d’immunité qui lui donnait les coudées franches sur tous les dossiers à haute teneur de pétrole. Est-il si indispensable pour être bien en cour auprès du nouveau pouvoir ?
En effet, quand le même Samuel Sarr faisait venir Saudi Bin Laden Group au Sénégal en 2010, la raffinerie souffrait de pratiques insidieuses liées, notamment, au débarquement sur les côtes dakaroises de 23 cargaisons sans le moindre appel d’offres.
En guise d’exemple, sous la primature de Mme Aminata Touré, la société Arcadia Petroleum Limited, qui avait en 2008 fourni à la SAR le fuel frelaté, a été exclue des marchés publics, délégations de service public et contrats de partenariat lancés au Sénégal. Cela, pour une période de dix ans. Le préjudice était alors estimé à dix milliards de F Cfa. Ce scandale, dit du navire pétrolier « Olinda », fait partie des causes de l’emprisonnement de Carmelo Sagna qui était directeur général de la SAR au moment des faits », poursuit notre informateur.
Ce qui précède est confirmé par Ousmane Sonko de PASTEF qui, dans un texte posté le 15 mars passé, rappelait :
« Samuel Sarr (proche du couple présidentiel) a été épinglé dans le scandale du navire pétrolier OLINDA qui a coûté 9 milliards à l’Etat du Sénégal : l’IGE, dans son rapport public 2013 a même demandé l’ouverture d’une information judiciaire contre lui ».
« Locafrique, qui est spécialisée dans le crédit-bail, n’a-t-elle racheté les parts de Bin Laden Group que pour servir d’intermédiaire à un autre gourou du secteur ? », se demande la source, citée plus haut.
« Une suspicion légitime d’autant plus que la société dirigée par Khadim Ba, qui ne dispose pas de solides références en matière de raffinerie, est dans le montage financier. De plus, la perspective que la SAR raffine une bonne partie du pétrole découvert au Sénégal implique une technicité et des moyens qui pourraient ne pas être à la portée de Locafrique.
En définitive, le procédé troublant rappelle l’affaire Petro TIM où des titres acquis sur un plateau d’argent ont été revendus à un prix en or à un « major » au détour d’un montage financier labyrinthique », termine notre interlocuteur.
Post-Scriptum : Les majors renoncent à leur projet de grève
Au lendemain de l’accord passé entre Bin Laden Group et Locafrique qui allait faire du groupe de Khadim Bâ l’actionnaire majoritaire de la SAR devant contrôler le marché de l’importation, à titre exclusif, les majors projetaient d’organiser une grève, en guise de représailles. Ladite grève pouvait priver les consommateurs sénégalais de gaz butane et d’autres produits pétroliers. Aux dernières nouvelles, ces majors ont renoncé à leur projet de déstabilisation aux graves conséquences sociales. Nous sommes en train de fouiner pour vous rapporter, avec force détails, les raisons de ce rétropédalage.
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